L’heure est à la prudence du côté d’EDF. L’énergéticien a en effet détaillé son plan d’action pour économiser 500 millions d’euros en trois ans et ainsi faire face aux effets de la crise sanitaire. Cet objectif doit être réalisé entre 2019 et 2022, détaille Les Echos. Pour parvenir à ces 500 millions d’économies, EDF va devoir faire preuve d’inventivité, ses marges de manœuvre étant faibles. En effet, explique le quotidien économique, la plupart de ses investissements sont contraints, car liés à l’entretien du parc nucléaire ou au déploiement de Linky.

L’entreprise française a donc dû chercher d’autres postes d’économies, dont certains ont fait bondir les syndicats. En effet, le comité exécutif d’EDF a décidé de ne plus autoriser les voyages en première classe pour les déplacements professionnels. Une décision "qui va à l’encontre d’un accord de la branche professionnelle des Industries Electriques et Gazières", dénonce Hervé Desbrosses, délégué syndical central CFE-CGC chez EDF. Le secrétaire du comité social et économique central d’EDF SA, Philippe Page Le Merour (CGT) dénonce, se son côté, "des économies de bout de chandelle".

La suite sous cette publicité
Publicité
La suite sous cette publicité
Publicité

Réduction de la masse salariale

Chez EDF, on explique cette mesure par une logique plus globale pour mieux maîtriser les dépenses de communication, d’événementiel, de conseil, de formation, d’immobilier ou encore de transport et de logistique. Mais la fin des voyages en première n’est pas la seule mesure prise pour réduire les coûts, EDF mise également sur un report des projets informatiques lorsque cela est possible.

>> A lire aussi - Voitures de fonction, augmentations turbo... les cadres de Pôle Emploi bien trop choyés, tacle la Cour des comptes

Autre poste d’économie : la maintenance dans le nucléaire avec 100 millions d’économies prévues entre 2021 et 2022 en France, détaille Le Figaro. Le plan est de 100 millions au Royaume-Uni sur la même période. Enfin, la société française devrait miser sur une réduction de sa masse salariale.

700 millions de pertes

Un sujet sensible alors que, selon les syndicats, un plan est à l’étude pour inciter au départ à la retraite des salariés "qui bénéficient de l’ouverture de leurs droits mais qui restent dans l’entreprise". Un plan qui viserait en particulier, selon Hervé Desbrosses, les cadres supérieurs. "Une telle mesure discriminatoire n’est pas acceptable", dénonce le syndicaliste.

La suite sous cette publicité
Publicité

>> A lire aussi - EDF et Henri Proglio sanctionnés par l'AMF pour "fausse information"

Au premier semestre, EDF a essuyé une perte nette de 700 millions d’euros, contre un bénéfice net de 2,5 milliards d’euros sur les six premiers mois de 2019, détaille Novethic. La pandémie de Covid-19 s'est en effet traduite par une chute de la consommation d'électricité allant jusqu'à 20% en France avec la mise à l'arrêt de pans entiers de l'économie.