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Coronavirus : la bombe à retardement des congés payés dans l'hôtellerie-restauration

La question des congés payés des salariés de l’hôtellerie et de la restauration mis au chômage partiel devient un problème urgent.

Un restaurant fermé à Paris, le 15 mars 2020.
Un restaurant fermé à Paris, le 15 mars 2020.
Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP
Coronavirus : la bombe à retardement des congés payés dans l'hôtellerie-restauration
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Anaïs Bouissou - édité par William Vuillez
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Alors que les petits commerces ont pu rouvrir ce week-end, les cafés, hôtels et restaurants doivent encore patienter. Des aides supplémentaires ont été annoncées ce week-end, pour ceux qui ont perdu plus de 20% de leur chiffre d’affaires. Ils seront indemnisés jusqu’à 200.000 euros par mois. Mais il reste une bombe à retardement à régler rapidement, celle des congés payés des salariés de l’hôtellerie et de la restauration. C’est un problème qui devient urgent.    

En fait, même quand vous mettez une entreprise en sommeil, que vous la fermez administrativement, tout n’est pas gelé pour autant. C’est comme le robinet d’eau mal fermé, il y a cette petite goutte qui continue de tomber régulièrement. Pour les entreprises, c’est pareil, elles ont un compteur qui continue de tourner, et c’est celui des congés payés. Les salariés sont mis au chômage partiel et ils continuent d’accumuler des congés payés. Ils sont chez eux, indemnisés en partie.  

Pour un mois de chômage partiel, ils cumulent deux jours et demi de congés payés. C’est la loi, issue d’un accord des partenaires sociaux. Résultat : les chiffres de congés payés cumulés, sont impressionnants. Le groupement national des indépendant (GNI) a fait les calculs et rien que dans les restaurants, d’ici à janvier prochain, ce sont pas moins de 16 millions de jours de congés payés, en attente, qui auront été cumulés par les salariés.   

Un coût d'un milliard et demi d’euros

Ça peut être catastrophique si rien n’est fait car cette masse de congés, ce sont bien les chefs d’entreprises qui vont devoir les régler. D’après les estimations du GNI, sur près d’un an, les congés payés coûteront un milliard et demi d’euros, alors même que les caisses sont archi-vides. Et puis imaginez la situation au printemps, le tourisme et la consommation qui repartent, et pendant ce temps, des serveurs et du personnel absents, pour cause de congés cumulés à écouler, ça parait compliqué.   

Quelles solutions possibles ?

Il y a plusieurs solutions, l’une d’elle proposée par le ministère du Travail, était de créer des comptes épargne temps, où les salariés auraient pu placer leurs congés payés, en attendant d’y voir plus clair. Mais l’idée a été rejetée par les fédérations. 

Deuxième solution, et là évidemment, elle va faire bondir les salariés cette fois, ce serait que les employés soient considérés comme en vacances pendant leur chômage partiel. Un mois de chômage partiel = un mois de congés payés, indemnisés à 100%. C’est pratique c’est vrai, ça permettrait d’écouler les vacances, mais ça voudrait dire, modifier le code du travail et pour Force Ouvrière, cette solution-là, serait "indécente".   

La solution rêvée serait que l’État prenne en charge la facture des congés payés cumulés, pour combler les trous de trésorerie. Que l’État, en quelque sorte, paye les vacances des salariés. Alors pas sûr que tout soit indemnisé, premier confinement + couvre-feu + période actuelle, mais la ministre du Travail Élisabeth Borne a bien compris que c’était un dossier à prendre au sérieux. Elle reçoit ce lundi soir les organisations patronales et au vue des fermetures qui s’éternisent, l’addition plus le pourboire, ne seront pas de trop pour soutenir les cafés et restaurants.   

Le plus : une pétition pour sauver la saison de ski

La fermeture des stations de ski n’en finit plus de susciter la colère. Une tribune, une pétition lancée par les élus et professionnels de la montagne a déjà récolté plus de 20.000 signatures. Des représentants seront à nouveau en réunion avec le gouvernement ce lundi. La montagne se bouge et cherche encore à sauver sa saison. En attendant, les entreprises qui embauchent mettent leurs salariés au chômage partiel. Comme la Compagnie des Alpes qui a annoncé 2.500 salariés au chômage partiel rien que du fait de la fermeture des remontées mécaniques

La note : 12/20 aux syndicats de biologistes et l'assurance maladie

12/20 aux syndicats de biologistes et à l’assurance maladie, parce qu’ils ont trouvé une méthode originale pour garantir des tests PCR en un temps record : rémunérer les laboratoires en fonction de leur rapidité. Si les labos rendent les résultats en une demie journée, ils seront payés 54 euros. En 24h, ce sera 43 euros et hors délais, tarif réduit, 31 euros. C’est le prix de l’efficacité.  

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