Libertés, égalité, transidentités : épisode • 4/4 du podcast Les transidentités, racontées par les trans

19ème Marche «Existrans» pour les droits des personnes trans et intersexes à Paris  - octobre 2015  ©AFP - Source AFP - Photo by Vincent Palmier
19ème Marche «Existrans» pour les droits des personnes trans et intersexes à Paris - octobre 2015 ©AFP - Source AFP - Photo by Vincent Palmier
19ème Marche «Existrans» pour les droits des personnes trans et intersexes à Paris - octobre 2015 ©AFP - Source AFP - Photo by Vincent Palmier
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Quand les interessé.e.s nous racontent le militantisme transgenre.

Des associations participatives inspirées d’Act-Up, (qui font des trans, les acteurs principaux de ce qu’ils questionnent et mettent en place), aux chaines YouTube en passant par la problématique du sida, ou celle du changement d’état civil : où en sont les revendications transidentitaires aujourd’hui et par quelles formes de militantisme passent elle ?

Ou en est la question du sida chez les personnes transgenres ? "Le peu d’études qui ont été faite aujourd’hui démontre que les 3/4 des femmes transgenre au monde sont déjà contaminé par le VIH... Ces mêmes études disent que l’espérance de vie d’une femme trans genre est de 35 ans." rapporte Giovanna Rincon.

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Militants et militantes racontent leur quotidien, et expriment leurs revendications. "Pour une personne qui n’aurait pas accès au changement d’état civil, pour quelque raison que ce soit, il y a impossibilité de faire changer sa carte d’identité, changer sa carte vitale et donc ça bloque l’accès à un certain nombre de choses : les recherches d’emploi, de logement et même la plus futiles comme aller chercher un paquet à la poste." détaille Aron de l'association OUTRANS.

La honte qui s’en va

Adrián De La Vega, youtubeur spécialisé sur les questions de transidentité, constate également : "Ce qui me gêne, c’est qu’on regarde les photos, ça fait beaucoup de like mais quand on dit : "Oula là j’ai du mal à changer mes papiers, il faudrait qu’on légifère là-dessus" il y a moins de gens !"

Tom Reucher, psychologue, co-fondateur de l’ASB (Association Syndrome de Benjamin) et du GAT (Groupe Activiste Trans) s'inquiète lui du manque de prise en charge médicale : "Il y a 150 endocrinologues en France qui s’occupent de personnes trans, c’est à peu près tout, et pour les mineurs c’est 10 à 15 personnes."

Ce dernier épisode est aussi l’occasion de s’intéresser à une autre forme de militantisme, qui se traduit par l’arrivée dans l’université de chercheurs qui sont aussi des trans, qui s’emparent des questions qui les concernent et dont ils deviennent enfin des experts légitimes. Comme c'est le cas de Sam Bourcier, sociologue, chercheur, essayiste, maître de conférence à Lille 3, performeur et fondateur du séminaire "Le Zoo". "Aujourd’hui, quelque part, c’est la honte qui s’en va." assure-t-il.

Reportage au sein des associations, à l’hôpital Bichât et dans l’Université de Lille 3.

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