Saintes : la ville deux fois millénaire

Saintes est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Important carrefour de communications routières, autoroutières et ferroviaires, Saintes est également le principal pôle économique du centre du département. La ville s’affirme avant tout comme un centre tertiaire dynamique (fonctions administratives d’État, Cour d’assises et activités judiciaires, banques et mutuelles, établissements d’enseignement, centre hospitalier) et un pôle commercial de dimension régionale (siège de la plus grande coopérative de consommateurs de France, Coop Atlantique).

Saintes est également devenue, grâce à un important ensemble patrimonial gallo-romain, médiéval et classique, une ville touristique fréquentée, affiliée au réseau national des villes et pays d’art et d’histoire depuis 1990.

Tourisme : lieux et monuments

Les musées

Le musée archéologique présente des collections lapidaires gallo-romaines.

Le musée du Présidial, lequel présente une collection de tableaux couvrant une période allant du xvie au XVIIIe siècle.

Autre musée consacré aux beaux-arts, le musée de l’échevinage présente des productions d’artistes romantiques ou régionalistes du xixe siècle et du XXe siècle.

Le musée Dupuy-Mestreau est consacré à l’art et aux traditions saintongeaises, aunisiennes et angoumoisines. Fondé en 1920 par un particulier nommé Abel Mestreau, il est racheté par la municipalité en 1992.

Situé sur la rive opposée de la Charente, le musée archéologique rassemble une collection d’éléments lapidaires datant presque exclusivement de la période gallo-romaine, époque qui marque l’apogée de la ville et sa consécration comme première capitale de la province romaine d’Aquitaine.

Toujours sur la rive droite, non loin de la gare de chemins de fer, le musée éducatif de la Préhistoire est le seul musée non détenu par la municipalité. Fondé en 1959, il présente collections et documents pédagogiques consacrés à cette période.

La médiathèque François-Mitterrand est la principale bibliothèque de l’agglomération. Aménagée dans l’ancien couvent des jacobins (xve siècle), elle offre un espace de lecture de 4 000 m2 divisé en une section jeunesse et une section adulte.

La médiathèque Louis-Aragon est située dans le quartier de Bellevue. Divisée en un espace jeunesse et un espace adulte, elle conserve 20 000 ouvrages en libre accès.

Les théâtres

Le Gallia Théâtre est l’un des principaux édifices publics datant de la période du second empire. Sa façade néo-classique présente une loggia avec entablement à l’antique et des sculptures allégoriques, tandis que le reste du bâtiment a été entièrement modernisé en 2002.

Le théâtre Geoffroy-Martel est localisé sur la rive droite, dans le quartier Saint-Pallais.

Le Conservatoire municipal de musique et de danse (ou Conservatoire à Rayonnement Communal) est un établissement d’enseignement instrumental, vocal et chorégraphique agréé par l’État et géré par la direction des services culturels de la ville. Il est implanté dans une aile des bâtiments conventuels de l’abbaye aux dames. 18 disciplines instrumentales sont enseignées dans le “département musique”, tandis que la danse classique et la danse jazz sont proposées dans le “département danse”.

L’espace Saint-Eutrope est un centre d’expression artistique consacré aux musiques actuelles. Implanté dans les bâtiments de l’ancien prieuré Saint-Eutrope, jouxtant la basilique du même nom, il accueille plusieurs studios de répétition et une régie d’enregistrement. Les locaux accueillent également l’Atelier chorégraphique de Saintes et la compagnie Adrénaline, deux associations promouvant la danse moderne, ainsi qu’une salle de concert d’une capacité de 80 places aménagée dans une ancienne chapelle.

Événements culturels

Le festival de Saintes est organisé chaque année au mois de juillet par l’association de l’Abbaye aux Dames. Initialement consacrées aux musiques anciennes, baroques et classiques depuis 1972, les “Académies Musicales de Saintes” ont accru leur rayonnement dans les années 80 et 90 sous la direction artistique de Philippe Herreweghe.

Si la musique ancienne reste encore aujourd’hui son domaine de prédilection, le Festival de Saintes illustre désormais un large éventail de musiques savantes jusqu’à la musique contemporaine et s’inscrit dans le cadre global de son projet de “Cité Musicale”.

Les plus anciens monuments de la ville sont érigés durant le haut Empire romain, période faste qui voit la consécration de la ville comme capitale politique de la province romaine d’Aquitaine.

L’arc de Germanicus est bâti vers l’an 18 ou 19, sous le principat de Tibère, par un notable santon nommé Caius Iulius Rufus. Cet arc votif doit son nom à la dédicace inscrite sur la frise de l’entablement, laquelle honore la famille impériale : l’empereur Tibère, son fils Drusus et son fils adoptif le général Germanicus. Originellement situé à l’entrée du pont antique, il est sauvé de la démolition au xixe siècle grâce à l’intervention de Prosper Mérimée.

Autre témoignage de l’époque romaine, l’amphithéâtre est achevé au début du règne de l’empereur Claude.

Mesurant 126 mètres sur 102, il est reconnaissable à sa structure particulière, la cavea étant appuyée sur deux versants du « Vallon des Arènes » et sur un remblai. Animaux sauvages et gladiateurs accédaient à l’arène par deux vomitoria établis à l’ouest et à l’est.

C’est aujourd’hui l’un des amphithéâtres les mieux conservés de ce qui était la province de Gaule aquitaine. Malgré la disparition de la plupart des superstructures, les vestiges rendent une image fidèle de ce que pouvait être cet amphithéâtre à l’époque de sa splendeur.

Les thermes de Saint-Saloine sont postérieurs à ces deux monuments majeurs de la ville antique, et semblent dater de la seconde moitié du premier siècle. Seuls subsistent de nos jours une partie des murs du caldarium, inscrits dans les ruines d’une église paléochrétienne qui a donné son nom au monument. Tout comme les thermes de Saint-Vivien aujourd’hui disparus, ils étaient alimentés par un aqueduc dont des tronçons sont toujours visibles au nord de la ville et en cours de fouilles archéologiques depuis 2003.

Enfin, la place des Récollets accueille quelques discrets vestiges du rempart antique élevé à la fin du iiie siècle afin de prémunir la ville des incursions barbares.

La basilique Saint-Eutrope, rue Sainte-Eutrope, vue depuis le cours Reverseaux.

Christianisée dans le courant du IIIe siècle, la ville de Saintes semble s’être dotée de ses premières églises durant l’Antiquité tardive. La tradition fait remonter au Ve siècle la fondation d’une première cathédrale, bien qu’aucune preuve archéologique ne soit venue corroborer ces affirmations. Au VIe siècle, une basilique funéraire est édifiée autour du tombeau de l’évêque Vivien, à l’extérieur de l’enceinte urbaine.

Abbaye aux Dames

Située dans un ancien faubourg de Saintes, sur la rive droite de la Charente, l’abbaye aux Dames, place de l’Abbaye, est un ensemble monastique fondée en 1047. L’église Sainte-Marie, largement reprise au XIIe siècle, est dotée d’une façade tripartite caractéristique du style roman saintongeais ; son clocher à écaille en pomme de pin apparaît comme un héritage de l’architecture antique. Les bâtiments conventuels attenants sont entièrement reconstruits au XVIIe siècle après une succession d’incendies dévastateurs.

L’église Saint-Pallais, place Saint-Pallais, est Mitoyenne de l’abbaye, est le résultat de plusieurs campagnes de construction s’étalant du XIIe au XVe siècle.

Le centre historique de la ville concentre plusieurs édifice religieux médiévaux. Il est dominé par la silhouette massive de la cathédrale Saint-Pierre, place du Synode, dont le clocher coiffé d’un dôme en cuivre culmine à 58 mètres.

Gastronomie and restaurants

La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.

Les préparations à base de viande de porc occupent une place prépondérante dans la cuisine régionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes à base de viandes rissolées et confites dans leur graisse, du gigorit, un civet mêlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, à base de fressure, d’oignons et de vin blanc de pays.

La cuisine saintongeaise intègre tout naturellement de nombreuses recettes à base de « cagouilles », le nom local de l’escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné “à la charentaise”, c’est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d’ail et de mie de pain.

Parmi les autres spécialités locales, il convient de noter également la mouclade, un plat à base de moules, les pibales (alevins d’anguille pêchés dans la Gironde), les huîtres de Marennes-Oléron, les sardines de Royan, les “thyeusses de gueurnouilles” (cuisses de grenouilles) ou encore la “sanglette”, une galette préparée à base de sang de poulet et d’oignons cuits.

Les vignes de la région servent à la confection d’eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le Cognac.

Parmi les meilleurs restaurants Michelin:

Saveurs de l’Abbaye, 1 place Saint-Pallais, 19 – 55 EUR • Cuisine du marché, Cuisine moderne

Le Dallaison, 89 avenue Gambetta, Saintes, 21 – 69 EUR • Cuisine moderne (une étoile)

Le Parvis, 12 quai de l’Yser, 19 – 65 EUR • Cuisine moderne

La Table du Relais du Bois St-Georges, 132 cours Genet, 34 – 89 EUR • Cuisine moderne

 

Shopping

Les marchés se tiennent du mardi au dimanche en différents points de la ville: mardi et vendredi matin le long du cours Reverseaux, mercredi et samedi matin sur la place de la cathédrale, jeudi et dimanche matin dans le quartier Saint-Pallais.

Tous les jeudis se tient également un marché hebdomadaire dans le quartier de Bellevue.

Transport et comment y arriver?

La gare de Saintes est située au point de convergence de cinq lignes de chemin de fer reliant l’agglomération aux villes de Nantes (via La Rochelle), de Bordeaux, d’Angoulême, de Niort et de Royan. Elle accueille essentiellement des trains du réseau TER Nouvelle-Aquitaine et des trains Intercités. Le train direct Paris (Austerlitz) – Royan, qui fonctionnait l’été et passait par Angoulême et Saintes, a été supprimé en 2013.

En juillet 2010, un TER photovoltaïque a été inauguré à Saintes en même temps qu’un nouveau centre de maintenance de pointe pour les TER.

Si l’agglomération de Saintes ne possède pas d’aéroport, elle se situe à 35 km de l’aéroport de Rochefort-Saint-Agnant qui propose des vols vers plusieurs destinations européennes (les îles britanniques notamment), et à environ 80 km de l’aéroport de La Rochelle – île de Ré. À environ 125 km au sud, l’aéroport de Bordeaux – Mérignac permet de relier la région à de nombreuses villes du monde.

La ville est cependant pourvue d’un aérodrome situé sur la commune mitoyenne de Thénac. Celui-ci est utilisé par l’école d’enseignement technique de l’armée de l’air (EETAA) ainsi que par un aéro-club local. Il est équipé de deux pistes de 900 m et d’une piste de 800 m.

La ville est équipée d’une halte fluviale située à proximité de l’esplanade André-Malraux, un appontement long de 92 mètres permettant l’amarrage des bateaux de plaisance.

Informations principales

Superficie: 45,5 km2

Population: 25 500 habitants

Langues: français

Monnaie: euro

Visa: Schengen

Heure: Europe centrale UTC +1

Coordonnées GPS: 45 ° 44′47 ″ N 0 ° 38′00 ″ O

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