La Turquie, vilain ou héros ? Alors que la Grèce et, derrière elle, l’Europe entière s’affolent à l’idée de se voir “submergées” par une nouvelle vague de réfugiés, le président Recep Tayyip Erdogan apparaît, de nouveau, comme le mouton noir pour le Vieux Continent. Après tout, depuis 2016, l’Union européenne ne paie-t-elle pas rubis sur l’ongle la Turquie pour qu’elle fasse disparaître chez elle ces réfugiés indésirables qui agitent l’Europe et qui font progresser tous azimuts ses populistes d’extrême droite ?

De fait, la Turquie accueille déjà 3,5 millions de réfugiés syriens. Et bientôt, ce chiffre pourrait pratiquement doubler. À sa frontière, des centaines de milliers de personnes s’entassent au pied des murs que ce pays a lui-même érigés. Les enfants y meurent, littéralement, de f