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Covid : vers un couvre-feu dès 18 heures dans vingt départements

Le Conseil de défense réuni ce mardi par le chef de l'Etat a décidé d'attendre début janvier d'avoir une visibilité de l'impact des fêtes sur la circulation de l'épidémie avant de prendre des décisions au niveau national. Mais des mesures vont être prises dès le 2 janvier dans une vingtaine de départements après une concertation éclair.

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Par Leïla de Comarmond

Publié le 29 déc. 2020 à 20:30Mis à jour le 30 déc. 2020 à 07:06

Un troisième confinement général ? Le ministre de la Santé a fait planer la menace dimanche dernier, mais ce ne sera pas pour tout de suite. Sur les trois options proposées par le Conseil scientifique , celle d'un renforcement général préventif des mesures sanitaires a été écartée par le Conseil de défense que le chef de l'Etat a réuni en visioconférence ce mardi. « Nous ne voulons pas confiner à ce stade, ni un confinement général, ni un confinement local », a affirmé Olivier Véran mardi soir sur France 2. Une réaction a posteriori, si un dérapage était constaté au niveau national courant janvier, a aussi été exclue.

C'est l'option médiane qui a été retenue : « Attendre tout début janvier d'avoir une visibilité de l'impact des fêtes », explique-t-on au ministère de la Santé. Le nombre des nouveaux cas détectés chaque jour est de 12.000 en moyenne, loin de l'objectif des 5.000 fixé par le gouvernement français mais, souligne l'entourage d'Olivier Véran, la semaine de Noël a donné lieu à une « très forte augmentation du nombre de tests (plus de 3,5 millions contre 2,2 millions en moyenne jusque-là) ».

Il s'en est suivi une hausse du nombre de cas positifs détectés en valeur absolue, donc du taux d'incidence et « une très forte diminution du taux de positivité qui est descendu en dessus de 3 % ». En outre, il faudra atteindre la fin de la semaine pour évaluer l'ampleur du contrecoup de Noël et l'impact du Réveillon ne se fera pas sentir avant la fin de la première semaine de janvier.

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Pessimisme

Statu quo, donc, jusque-là, au niveau national où la courbe épidémique reste sur un plateau (nombre de cas, hospitalisations). « La rentrée scolaire aura lieu comme prévu le 4 janvier », assure-t-on à Matignon. La clause de revoyure du 7 janvier est par ailleurs maintenue pour les établissements culturels et sportifs mais « cela paraît difficilement concevable à ce stade de lever la totalité des contraintes », a souligné Olivier Véran. Même pessimisme en ce qui concerne la réouverture des restaurants à compter du 20 janvier, qui ne sera pas possible si la situation sanitaire ne s'améliore pas franchement.

L'assouplissement du 100 % télétravail (le 7 janvier également) n'est cependant pas remis en cause à ce stade. « Nous considérons que, comme le retour en présentiel pour les étudiants en détresse psychologique, cette décision n'est pas indexée sur des données épidémiologiques mais relève d'une préoccupation de santé publique », explique-t-on dans l'entourage du Premier ministre.

Jouer la carte locale

En revanche, la situation ne permet pas d'attendre, selon le Conseil de défense , dans quatre régions, en l'occurrence le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, l'Auvergne-Rhône Alpes et Paca (en particulier les Alpes-Maritimes) où l'évolution épidémique inquiète. Avec la montée au créneau d'élus locaux qui prônent des mesures restrictives appliquées localement allant jusqu'à un reconfinement.

Difficile, pour le gouvernement, de rester immobile face à ces appels. Pas de retour cependant pour l'heure des zones vertes, oranges et rouges, comme lors du premier déconfinement . L'exécutif a décidé de jouer la carte locale mais différemment.

Au total, il y a 20 départements qui « nous inquiètent » car ils ont un taux d'incidence de plus de 200 pour 100.000 habitants dans la population générale ou chez les personnes âgées, explique-t-on à Matignon. Sont cités l'Allier, les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, l'Ardèche, les Ardennes, l'Aube, le Doubs, le Jura, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, la Nièvre, le Haut-Rhin, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, les Vosges, l'Yonne et le Territoires de Belfort.

L'abaissement de l'heure du couvre-feu à 18 heures au lieu de 20 heures y est clairement envisagé, et ce, dès le 2 janvier. Mais le Conseil de défense a décidé de lancer une concertation éclair dans ces départements et régions à laquelle seront associées les Agences régionales de santé, préfets et élus locaux, afin d'envisager les mesures à prendre. Elles seront annoncées formellement le 1er janvier, une fois connues aussi les dernières données épidémiques, et appliquées à partir du lendemain. Si les indicateurs se dégradent dans les prochains jours dans d'autres départements, ils pourraient aussi être concernés.

Leïla de Comarmond

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