La question de la recontextualisation
Disney + avait déjà placé un avertissement devant d’autres productions, comme "Dumbo", "Peter Pan", "Les Aristochats" ou encore "La Belle et le clochard", autant de dessins animés qui font aussi l’objet d’un contrôle parental.
Cette décision avait fait l’objet d’une polémique, entre ceux qui y voyaient une forme de censure, et ceux qui estimaient que cela permettait d’ouvrir un débat, de sensibiliser les enfants aux questions de racisme ou de discrimination. La question de la recontextualisation avait aussi été abordée à travers le film "Autant en emporte le vent", que Warner Bros avait assorti d’un avertissement sur le racisme.
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Pour Olivier Klein, professeur en psychologie sociale à l’ULB, ce type de message, appelé “trigger warnings”, ne servent à rien : “des études ont été faites sur l’impact de ces messages quand ils annoncent des contenus violents, et elles ont montré qu’ils n’ont pas d’effets. Par ailleurs, si l’idée est d’éduquer, le texte est trop complexe pour les enfants, et si l’idée est de provoquer un débat, il faut encore que les parents soient capables d’aborder un thème aussi complexe que les stéréotypes. Cela dit ce n’est pas mauvais de réaffirmer certaines valeurs, mais pour moi tout ça fait plutôt partie d'une politique de relations publiques.”
Cela fait en tout cas partie de l’initiative "Stories Matter" (“Les histoires comptent”) de Disney, qui explique : “Dans le cadre de notre engagement permanent en faveur de la diversité et de l’inclusion, nous sommes en train de revoir notre bibliothèque et d’ajouter des avis au contenu qui comprend des représentations négatives ou des mauvais traitements des personnes ou des cultures.”
Sur la page dédiée à cette initiative, la compagnie explique pourquoi elle a choisi d’apposer un message d’avertissement à "Peter Pan", "Dumbo" ou "Les Aristochats". Des explications, c’est sans doute ce qui manque dans le cas des célèbres marionnettes.