Le gouvernement fait face depuis quelques semaines à la polémique suite aux tribunes des généraux et des militaires. Dans valeurs actuelles, la tribune des militaires recueille des centaines de milliers de signatures et met sous tension le pouvoir. Depuis, c'est une nouvelle tribune qui attaque le gouvernement et qui vient d'être publiée par la revue 'Circus magazine'. La tribune signée par les grands noms du cirque dénonce l'attitude du pouvoir. Témoignages.

"Nous, grandes familles du cirque voulons dénoncer par cette tribune l'attitude scandaleuse du gouvernement qui cherche avec plusieurs de ses membres à concurrencer le monde du cirque, déjà très fragilisé par la crise sanitaire".

C'est par cette phrase lapidaire que la tribune commence. Les clowns et autres acrobates dénoncent de manière unanime une attitude du pouvoir "burlesque, comique et avec de grands effets de manches". 

"Nous nous indignons de la concurrence déloyale de gouvernement et de ses membres. Le pouvoir se délite, il se décompose avec du gaz hilarant et nous fait concurrence. Et en plus il le fait sans faire payer l'entrée du spectacle, dans ces conditions il nous est impossible de lutter".

 

Si le gouvernement s'entête, nous lâcherons les fauves

 

"Nous avons dans nos troupes des milliers de fauves, d'éléphants et d'acrobates, même si certains ne travaillent plus ils peuvent reprendre du service. Si le gouvernement ne change pas d'attitude, nous lâcherons les fauves sur Paris pour renverser ces comiques en costumes".

La menace n'est même pas voilée et le gouvernement s'indigne et dénonce à son tour la conduite putschiste des gens du cirque. Florence Parly, la ministre des armées dénonce une attitude corporatiste et d'extrême droite. La ministre indiquait dans le Monde "Il y a de la place pour tout le monde, en matière d'humour le gouvernement doit pouvoir s'exprimer sans être menacé par des factieux avec un nez rouge".

Selon la tribune, le phénomène a toujours été présent dans le pouvoir mais s'est amplifié dans les dernières années, la tribune des gens du cirque revient la chronologie :

"L'attitude clownesque a pris un essor avec François Hollande, son scooter et la dénommée rue du cirque. Cela a continué longtemps avec le même personnage avant qu'il ne passe la main aux représentations de Sibeth Ndiaye. Ensuite c'est Castaner et ses génuflexions. Puis, le mal a continué à contaminer le gouvernement, Schiappa, Darmanin, Parly, et Dupont-Moretti semblent aujourd'hui les plus atteints".

 

L'arrivée de Jean Castex

 

La tribune se conclut en parlant de l'arrivée de Jean Castex comme le signe que le gouvernement malgré ses dénégations veut tuer le cirque.

"Nommer un premier ministre avec un accent du sud-ouest prononcé, un homme qui cherche ses lunettes partout devant les caméras alors qu'il les a sur son nez, est une véritable provocation pour les gens du cirque qui ne peuvent pas rivaliser. Nous n'avons pas le droit d'utiliser nos animaux, nous ne comptons que sur nos clowns et acrobates pour survivre. Nous nous battrons jusqu'au bout".

Pour couronner le tout, nous apprenons que le gouvernement français devrait être présent au festival d'humour pour la 32ème édition du Montreux Comedy. Pour désamorcer la situation, le gouvernement annulera t'il l'invitation ?