Liste de bâtiments et édifices remarquables de La Baule-Escoublac

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La Baule-Escoublac s’est réellement transformée en station balnéaire à partir de 1876, à l’arrivée du chemin de fer. Le développement urbain donne naissance à une mosaïque de villas et de bâtiments aux styles très divers.

Histoire[modifier | modifier le code]

À l’origine du développement et de la renommée de la cité balnéaire se trouvent aux XIXe et XIXe siècles des investisseurs opportunistes et visionnaires tels Donatien de Sesmaisons, Louis-Hyacinthe Levesque et Jules Benoît ainsi que leur famille[1], François André, Lucien Barrière (neveu de François André), André Pavie, Édouard Darlu, René Dubois, Jules Hennecart ou encore Louis Lajarrige. Certains d’entre eux ont également eu une carrière politique locale. La commune conserve leur souvenir par la dénomination de rues, centres de soins ou stades. Ils ont permis à des générations d’architectes de s’exprimer, qui ont laissé à leur tour une trace durable de leur œuvre dans La Baule-Escoublac du XXIe siècle. Il en va ainsi, entre autres, d’Adrien Grave, Bernard Boesch, Georges Lafont, Paul-Henri Datessen, Noël Le Maresquier, Ferdinand Ménard — qui réside à la villa Les Acanthes[2], boulevard Hennecart — ou encore du cabinet Bougoüin.

Le front de mer a été bordé de villas entre 1880 et les Années folles, mais sa physionomie s'est progressivement modifiée à partir des années 1960, lorsque la station balnéaire s'est popularisée. Au XXIe siècle il est constitué principalement d'immeubles de taille moyenne construits après 1960. Il reste de nombreuses villas de la Belle Époque, notamment en arrière du littoral[3]. La zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) rassemble 6 871 bâtiments, parmi lesquels 15 villas sont distinguées en patrimoine exceptionnel ; 699 autres sont recensées en patrimoine remarquable à conserver et 1 741 en patrimoine d’accompagnement essentiel[4].

Les quinze villas référencées comme patrimoine exceptionnel[modifier | modifier le code]

Emplacements des quinze villas répertoriées comme patrimoine exceptionnel.
Nom actuel Année Emplacement Lotissement Architecte Style Nom initial Coordonnées Repère
Clair de Lune 1914 Avenue du Général-Rodes Benoît Antonin Viale[5] Dissymétrique italien 47° 16′ 49″ nord, 2° 24′ 51″ ouest 1
Ker Louisic 1906 Avenue Louis-Pasteur Pavie Georges Lafont et André Chauvet[6] Dissymétrique gothique et médiéval 47° 17′ 01″ nord, 2° 24′ 07″ ouest 2
Ker Vary 1896 Esplanade François-André Pavie Georges Lafont[7] Dissymétrique gothique 47° 16′ 54″ nord, 2° 24′ 03″ ouest 3
La Colline 1926 Avenue du Maine La Baule-les-Pins René Perrey[8] Dissymétrique international Yves-Michel 47° 16′ 59″ nord, 2° 22′ 26″ ouest 4
La Corvette 1928 Allée des Gnomes La Baule-les-Pins Adrien Grave, Marc Margotin et Louis Roubert[9] Dissymétrique paquebot Anto 47° 16′ 53″ nord, 2° 21′ 51″ ouest 5
La Paludière 1905 Avenue des Platanes Hennecart Édouard Datessen[10] Dissymétrique médiéval 47° 17′ 00″ nord, 2° 23′ 23″ ouest 6
Las Maravillas 1926 Allée des Mélilots Hennecart Paul-Henri Datessen et André Marganne[11] Dissymétrique médiéval Saint-Charles 47° 17′ 02″ nord, 2° 23′ 17″ ouest 7
La Tyrolienne 1912 Allée des Mouettes Darlu Louis Holt[12] Dissymétrique médiéval 47° 16′ 57″ nord, 2° 23′ 49″ ouest 8
Les Améthystes 1933 Avenue des Améthystes La Baule-les-Pins Adrien Grave[13],[14] Dissymétrique paquebot 47° 16′ 45″ nord, 2° 22′ 20″ ouest 9
Le Logis Saint-Clair 1926 Avenue du Limousin La Baule-les-Pins Georges Meunier[15] Dissymétrique provençal La Maritaye 47° 16′ 56″ nord, 2° 22′ 22″ ouest 10
Majolica 1890 Avenue des Arbousiers Hennecart Georges Lafont[16] Dissymétrique médiéval 47° 17′ 06″ nord, 2° 23′ 28″ ouest 11
Messidor 1932 Avenue d'Armorique La Baule-les-Pins Adrien Grave et Émile Guillaume[17] Dissymétrique paquebot 47° 16′ 52″ nord, 2° 22′ 14″ ouest 12
Pax 1908 Avenue Louis-Pasteur Pavie Georges Lafont et André Chauvet[18] Dissymétrique gothique 47° 16′ 57″ nord, 2° 24′ 08″ ouest 13
Régina Début XXe siècle Avenue Pierre-Loti Pavie Édouard Datessen (incertain)[19] Dissymétrique médiéval 47° 16′ 57″ nord, 2° 24′ 10″ ouest 14
Symbole 1881 Avenue Pierre-Percée Hennecart Georges Lafont[20] Dissymétrique médiéval 47° 17′ 08″ nord, 2° 23′ 24″ ouest 15
**Sources : Alain Gallicé et Josick Lancien, La Baule[4] — Patrimoine des Pays de la Loire[21].

Architectes ayant participé au développement de la cité balnéaire[modifier | modifier le code]

Les architectes suivants ont été déterminants dans la création de la mosaïque de styles de La Baule :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Petite histoire de ce qui deviendra la plage Benoît, à La Baule », sur afla.fr (consulté le ).
  2. David 1979, p. 19.
  3. Flohic 1999, p. 110-117.
  4. a et b Gallicé et Lancien 2016, p. 13.
  5. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Clair de Lune », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  6. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Ker Louisic », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  7. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Ker Vary », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  8. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Yves-Michel puis La Colline », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  9. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Anto puis La Corvette », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  10. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire la Paludière », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  11. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Saint-Charles puis Las Maravillas », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  12. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire la Tyrolienne », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  13. « Des villas paquebots à La Baule-les-Pins », sur un site du journal Ouest-France (consulté le ).
  14. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire les Améthystes », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  15. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire La Maritaye puis Le Logis Saint-Clair », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  16. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Majolica », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  17. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Messidor », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  18. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Pax », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  19. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Régina », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  20. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire Symbole », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).
  21. Alain Charles, « Patrimoine des Pays de la Loire », sur Patrimoine des pays de la Loire (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • La Baule-Escoublac (Loire-Atlantique). Archives municipales, La Baule de A à Z : Petite histoire d'une grande station, La Baule-Escoublac, publication sous l’égide de la mairie, coll. « Patrimoine de La Baule », , 214 p. (ISBN 2-9512879-0-9, BNF 37046006)
  • Luc Braeuer, La Baule, 1939-1945, Batz-sur-Mer, Luc Braeuer, , 88 p. (BNF 36993216)
  • Alain Charles, La Baule et ses villas : le concept balnéaire, Paris, Massin, , 213 p. (ISBN 2-7072-0444-7, BNF 38890407)
  • Colette David (photogr. Stéphan Ménoret), Les villas de La Baule : des bourgeoises modèles aux excentriques rigolotes, La presse de l’Estuaire, , 95 p. (ASIN B009P12Q4I)
  • Ernest Fouinet, Le village sous les sables, Paris, Silvestre (1re éd. 1834), 96 p. (ISBN 9-781273-434440, BNF 30453307)
  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique., t. 1, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 637 p. (ISBN 2-84234-040-X, BNF 37351408), p. 105-118, La Baule
  • Alain Gallicé et Josick Lancien, La Baule, La Crèche, Geste éditions, coll. « Je découvre », , 55 p. (ISBN 978-2-36746-462-6, BNF 45024834)
  • Guy de La Morandais (préf. René Dubois), La Baule et la côte de Loire-Atlantique, La Rochelle, Édition Mélusine, , 68 p. (BNF 32343330)
  • Éric Lescaudron, Villas de La Baule : un autre regard, La Crèche, Geste éd., , 219 p. (ISBN 978-2-36746-166-3, BNF 43788877)
  • Jean-Bernard Vighetti, La Baule et la presqu'île guérandaise : XIXe siècle, la naissance des bains de mer, t. 1, Nantes, Siloé, , 166 p. (ISBN 2-84231-255-4, BNF 39054886)
  • Jean-Bernard Vighetti, La Baule et la presqu'île guérandaise : XXe siècle, le grand essor du tourisme, t. 2, Nantes, Siloé, , 359 p. (ISBN 2-84231-257-0, BNF 39054875)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]