1 personne sur 5 utilise des matériels d’écoute à réduction de bruit, que ce soit des oreillettes ou un casque [1]. La majorité des afficionados utilise les écouteurs fournis avec le smartphone notamment chez les moins de 24 ans. Mais les modes d’écoute semblent changer grâce aux enceintes nomades connectées. La question essentielle demeure quelle pratique d’écoute privilégier pour ne pas altérer son audition ?

 Le confort et la qualité du son

Le choix du matériel va dépendre de différents critères : le confort d’écoute, la qualité du son et le prix. Autre critère : la sensation de son immersif qui sera obtenue grâce à la réduction de bruit. La pollution sonore extérieure est alors réduite et l’oreille est concentrée sur le son diffusé. Ces matériels sont forcément plus onéreux que les écouteurs basiques de par la technologie différente et l’effet de mode. Un simple casque supra-auriculaire classique permet déjà d’empêcher quelque peu la pollution du bruit extérieur grâce aux coques couvrant les pavillons de l’oreille.

De nombreux sportifs se tournent vers les oreillettes ou casques à conduction osseuse. Pratiques car ils vont laisser le conduit auditif dégagé et permettre ainsi à l’oreille de conserver sa fonction d’alerte. En effet, le principe de conduction osseuse est de contourner le tympan pour actionner l’oreille interne par vibrations via les os. Cette solution est très appréciée des sportifs car elle concilie écoute, hygiène, sécurité et confort d’écoute. Mais la sensation de son immersif est moins présente de fait.

L’utilisation des enceintes connectées progresse dans les matériels utilisés par les moins de 35 ans. Ils présentent l’avantage de mettre de la distance entre l’oreille et le son. Plus l’oreille est éloignée de la source de diffusion et plus la puissance acoustique se réduit ; plus le risque de survenue de troubles de l’audition diminue.

Le choix le plus sain pour l’oreille

La pratique la plus saine ne réside pas tant dans le choix du matériel que dans la manière d’écouter le son. Pour une bonne écologie de l’oreille, il reste nécessaire de prendre en compte le volume et la durée d’écoute mais aussi  la distance. De ces trois critères dépend la puissance acoustique exercée sur les cellules de l’oreille et le risque qu’elles lâchent. Plus elles sont sollicitées et plus le stress acoustique va être important, plus le cerveau va être mis en difficulté pour décoder les informations qui lui arrivent. L’impact ne se mesure pas uniquement sur les effets auditifs du mode d’écoute (gênes de compréhension de la parole, surdités, acouphènes) mais aussi sur ceux appelés extra-auditifs : stress, fatigue, nervosité… Malheureusement, la durée d’écoute via les matériels augmente au sein de l’ensemble des générations et pas uniquement chez les adolescents.

L’une des bonnes pratiques consiste à alterner l’utilisation de différents matériels de diffusion, écouteur ou casque, écoute via les enceintes nomades connectées ou celles de l’ordinateur ou encore celles du téléphone ou de la tablette. De moduler.

La règle d’or consiste à offrir un temps de récupération à vos oreilles. Pour être pleinement efficientes, elles ont besoin de souffler. Le temps de sommeil sans sollicitations sonores est très bénéfique, mais la place actuelle du bruit dans les modes de vie invite à intégrer des temps de récupération au cours de la journée.

[1] source : étude réalisée par l’Ifop pour l’Association JNA.