Revue de presse
La 4e Fête des terres de Gonesse du samedi 19 septembre 2020 dans la presse
Pour commencer, le bon reportage de FR3 sur la Fête (choisir l’émission du 19 septembre, à partir de la 8e minute)
L’article "Gonesse : mobilisation tous azimuts contre « l’urbanisation à outrance »" de Victor Tassel publié en ligne le 19 septembre 2020 par Le Parisien indique d’emblée dans son chapô que le 19 septembre dernier les personnes étaient rassemblées à Gonesse « pour s’opposer à plusieurs projets d’urbanisation, dont la gare de la Ligne 17 au cœur du Triangle de Gonesse ». La destruction de la maquette de la gare, photo et texte du journaliste à l’appui, témoignent de la détermination des manifestants à ne pas laisser le Grand Paris Express détruire - directement ou indirectement - les terres agricoles du Triangle de Gonesse.
La convergence des luttes bien visible ce 19 septembre n’a pas non plus échappé à Victor Tassel : « Cette édition marque, aussi, un virage vers une certaine « convergence des luttes ». L'association « Retrouvons le Nord de la Gare du Nord » - contre le projet de rénovation de la gare - et le collectif « Non au T4 » ont été conviés. « Nous nous rejoignons sur l'essentiel : empêcher l'urbanisation à outrance, où que ce soit, et lutter contre le réchauffement climatique », souligne Bernard Loup. »
L’article "Triangle de Gonesse : « Que l’État tranche son avenir ! »" de Victor Tassel et Frédéric Naizot publié le 20 septembre 2020 par Le Parisien est consacré à l’avenir du Triangle de Gonesse sur lequel une décision de l’État est attendue après la remise en juillet dernier par Francis Rol‑Tanguy d’un rapport que l’État lui avait commandé. Le maire de Gonesse demande "la construction de la gare avec les 110 ha déjà achetés par l’État réservés à de l'aménagement urbain", alors que "Bernard Loup, lui, continue d'être farouchement opposé à la création d'une gare « au milieu des champs »". La présidente de région Île-de-France, Valérie Pécresse, "aimerait par exemple construire une cité scolaire internationale (…) « Cela peut être un très beau projet qui peut attirer des entreprises étrangères. (…) »" indique-t-elle. En ces temps de pandémie de COVID-19 où la campagne française fait rêver les citadins confinés et où la métropole francilienne est plus repoussante qu’attractive aux yeux des visiteurs étrangers, la pertinence de ce projet très « monde d’avant » de l’exécutif régional laisse dubitatif…
La Gazette (hebdomadaire départemental du Val d’Oise) a publié le 23 sept. 2020 l’article « Val-d’Oise. La lutte continue au Triangle de Gonesse » (signé « B.N. ») illustré par une photo de la chaîne humaine constituée le 19 septembre par les opposants à la construction d’une gare en plein champ sur le Triangle de Gonesse et citant Bernard Loup, le président du CPTG : « (…) On entend bien la fierté ou l’amour-propre que les élus du Conseil départemental attachent à cette gare. Elle ferait rentrer le Val-d’Oise dans le Grand-Paris mais entre cette gare en plein champs et les deux de la ligne du Tram 11, nécessaires à Argenteuil, ce serait quand même là un investissement beaucoup plus utile pour le Val-d’Oise. ».
L’article évoque entre autres l’association CARMA, « qui a remis au début de l’été à Francis Rol-Tanguy (…) deux documents présentant des pistes concrètes pour la mise en valeur des 680 ha de terres agricoles concernés », et les opposants aux projets de Terminal 4 de l’aéroport de Roissy et de reconstruction-extension de la gare du Nord à Paris présents ce jour-là à Gonesse dans un bel exemple de convergence des luttes en Île-de-France.
Le golf de Roissy, construit sur des terres agricoles, a ouvert ses portes
Hasard du calendrier, l’article « Le Golf international de Roissy ouvre ses portes » de Dominique Malécot publié par Les Échos le 18 septembre 2020 annonce que l’ouverture de ce golf a eu lieu le 18 septembre 2020, soit la veille de la 4e Fête des terres de Gonesse. La description donnée par journaliste de ce projet immobilier est avant tout celle d’un golf : « Situé dans la Vallée Verte de Roissy-en France, à proximité de l'Aéroport Charles-de-Gaulle, (…) il s'étend sur 85 hectares et comprend un parcours de 18 trous présenté comme « haut de gamme ». Un « practice » de 26 postes équipé des dernières technologies et un « pitch and putt » de 6 trous complètent l'équipement sportif. Un club house, un bar et un restaurant ouvert à tous avec terrasse panoramique ». Décrit comme cela, cet équipement a peu a voir avec le projet d’« aire de loisirs et de sports » qui lui avait permis d’obtenir une déclaration d’utilité publique en décembre 2011 et ainsi de détruire en toute légalité 90 hectares de bonnes terres agricoles au nord du Triangle de Gonesse…
L’émission «L’Actualité des luttes » du vendredi 25 septembre 2020 sur Fréquence Paris Plurielle était consacrée à la 4e Fête des terres de Gonesse avec de nombreux témoignages enregistrés : lutte contre EuropaCity et les chiffres truqués des emplois analysés par Jacqueline Lorthiois, ZAD du Canet, mobilisations contre le Terminal 4 et contre l’extension-rénovation de la gare du Nord, défense des jardins ouvriers d’Aubervillers menacés par le solarium d’une piscine et une gare du Grand Paris Express, combat contre la ferme-usine dite des 1000 vaches. Cette bonne émission est à écouter en ligne ou à télécharger.
Le reportage « Coup d’arrêt à EuropaCity » diffusé dimanche 27 septembre 2020 à 19h dans l’émission 19/20 de France 3 Île-de-France était consacré à l’avenir du Triangle de Gonesse après le retrait en novembre 2019 du soutien de l’État au projet d’Auchan. "Dix mois plus tard Xavier Delmotte est toujours ravi de cet abandon ; il n’a pas été exproprié, mais comme la dizaine d’agriculteurs du Triangle de Gonesse, il est en sursis. « Tout le monde convoite ces terres, que ce soit l’État ou les associations d’écolos type CARMA, et on veut qu’on nous laisse la paix. On veut développer nos affaires tous seuls. On n’a besoin de personne. » [explique l’agriculteur] ». Francis Rol-Tanguy, chargé par le gouvernement de la mission « Triangle de Gonesse », détaille les trois scénarios possibles que contient son rapport : poursuite de ce qui a été engagé (zone d’activités de 280 ha), urbanisation de 110 ha autour de la gare ou ne pas construire la gare et sauver les terres agricoles. C’est bien sûr ce dernier scénario que privilégie Dominique Picard de l’association CARMA. Quant au monde économique à Cergy (CCI du Val d’Oise), il est dit « désemparé » et le discours du maire de Gonesse est toujours le même.
N’oublions pas un article de Jacqueline LORTHIOIS, toujours aussi précisément argumenté, contre les soi-disant "pôles d'excellence" d'IDF qui génèrent des zones de pénurie autour, parmi lesquels Roissy, plateau de Saclay, la Défense... : Bêtisier des Pôles "Grand Paris" : de grandeur à démesure, d’excellence à compétition . En 2007, le projet « Grand Paris » lancé par Nicolas Sarkozy crée une rupture dans l’histoire urbaine d'Ile-de-France. Dans une course folle à la grandeur et l’excellence soutenue par la puissance publique, les GPII prolifèrent. Cette addition désordonnée prétend «faire système» et hisser la capitale au rang enviable de "ville-monde", au risque d'insoutenables démesure et concurrence.