Demande d'appui au peuple chilien contre la répression militaire
Demande d'appui au peuple chilien contre la répression militaire
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Par ce communiqué, nous aimerions nous adresser officiellement aux premiers ministres Justin Trudeau et François Legault. Aux chefs des partis d’opposition et à tout dirigeant politique canadien qui prône la paix à l’international.
Nous donnons la parole aujourd’hui au peuple chilien, aux mapuches et aux autres premières nations qui subissent présentement la répression dictatoriale, commandée par le président Sebastian Piñera et son gouvernement.
Nous prenons la parole, pour dénoncer les crimes, les abus physiques et sexuels, les arrestations non fondées et les meurtres qui se produisent en ce moment au Chili!
Nous prenons la parole également, pour toutes les chiliennes et tous les chiliens qui aimeraient manifester leur mécontentement, mais qui ont peur des représailles, de mourir dans la rue, et ce, même s’il s’agit d’un geste pacifique.
Toutes ces atrocités sont inaceptables!
La situation actuelle du Chili découle d’une constitution créée et établie sous la violente dictature de Pinochet, entraînant la privatisation de l’eau, de la santé, de l’éducation et même du système de retraite. L’augmentation des tarifs de métro n’a été que le dernier élément qui déclencha la révolte chez ses citoyens.
Malgré sa forte croissance économique, le Chili "demeure une société hautement inégalitaire en termes de revenu, de richesse et d’éducation”. Le but de l’économie est de produire la richesse et l’un des devoirs fondamentaux d’un gouvernement est de la répartir adéquatement afin d’assurer la sécurité de son peuple, et ce, autant à l’externe, qu’à l’interne. En 30 ans de démocratie, autant les gouvernements de gauche comme de droite n’ont pas respecté ce mandat, laissant leurs citoyens sans espoir, pauvres et endettés.
Depuis le 18 octobre dernier, les chiliennes et chiliens se sont emparés des rues et crient au changement, à la justice et au respect de leurs droits fondamentaux. Le gouvernement, basé sur un héritage de 17 ans de régime militaire, leur répond par un nombre incalculable d’actes de violence et d’abus de pouvoir. Ces abus, perpétrés par des policiers et des soldats, sont périodiquement diffusés par vidéo sur les réseaux sociaux, seul moyen que le peuple chilien a trouvé pour montrer les horreurs qu’ils vivent. Jusqu’à présent, nous comptons plus de 2600 arrestations, 12 femmes violées, 121 disparus, plus de 1000 personnes torturées et 42 morts. Ce bilan macabre et honteux risque de s’empirer sans l’aide internationale.
En tant que pilier de la démocratie et leader de la lutte pour les droits de la personne à l'échelle mondiale, le Canada se doit de s’affirmer contre ces actes de violence absolument inacceptables.
Monsieur Trudeau, nous vous demandons donc de faire pression au HCDH afin de condamner avec ferveur les gestes de répression abusive du gouvernement de Sebastian Piñera. De plus, en solidarité au peuple chilien, nous vous demandons d’être conséquent à votre position de leader et à nos valeurs en tant que québécois et canadiens, en rejetant l’invitation à participer au COP25 en décembre prochain, et ce, tant et aussi longtemps que l’armée chilienne menace, blesse et assassine ses citoyens. Le peuple chilien doit savoir qu’il n’est pas seul, que nous restons à l’affût et que jamais nous ne permettrons que la souffrance, la peur et la violence marquent à nouveau l’histoire de notre peuple qui a déjà tant souffert.
Nous en profitons également pour faire appel à tous les citoyens sensibles à cette cause, à manifester avec nous contre toutes violations des droits de l’homme. À manifester en tant que citoyens de la race humaine. Il est grand temps que les citoyens du monde se lèvent pour crier haut et fort… ASSEZ, C’EST ASSEZ!
Chiliennes et chiliens de Montréal.
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We would like to officially address Canadian Prime Minister Justin Trudeau, Premier of Quebec François Legault, leaders of opposition parties and any Canadian policy leader that advocates for international peace.
We give the floor today to the Chilean people, the Mapuche and any other first nations that are currently experiencing dictatorial repression, as ordered by the president Sebastian Piñera and his government.
We take the floor to denounce the crimes, physical and sexual abuse, unsubstantiated arrests and murders that are taking place right now in Chile!
We also speak for all the Chileans that would like to express their dissatisfaction, but who are afraid of repercussions, even if it’s done as a peaceful gesture, of dying in the street.
All of these atrocities are unacceptable!
The current situation in Chile, which is the result of a constitution created and established under the violent dictatorship of Pinochet has led to the privatization of water, health, education and even a pension system. The increase in metro fares was the last straw that triggered a revolt amongst its citizens.
Despite its strong economic growth, Chile “remains a highly unequal society in terms of income, wealth and education”. The goal of the economy is to produce wealth, and one of the fundamental duties of a government is to distribute it appropriately to ensure the safety of its citizens, both externally and internally. In 30 years of democracy, both the left and right governments have not respected this mandate, leaving citizens hopeless, poor and indebted.
As of October 18, 2019, Chileans have taken to the streets and are demanding change, justice and respect for their fundamental human rights. The government, based on a 17-year legacy of military dictatorship, responds with acts of violence and abuse of power. These abuses, perpetrated by police and soldiers, are periodically broadcast by video on social networks, the only way Chileans have found to show the reality of their current situation. So far there are over 2,600 arrests, 12 women have been raped, 121 people are missing, more than 1000 people have experienced torture and 42 are dead. This horrifying and shameful situation is likely to get worse without international help.
As a pillar of democracy and a leader in the fight for human rights on a global scale, Canada must stand up for these unacceptable acts of violence.
Mr. Trudeau, we ask you to pressure the OHCHR to condemn the acts of abusive repression by the government of Sebastian Piñera. In addition, and in solidarity with the Chilean people, we ask you to be consistent with your leadership position and our values as Québécois/es and Canadians, by rejecting the invitation to participate in the COP25 this December as long as the Chilean army threatens, wounds and kills its citizens.
The Chilean people must know that they are not alone, that we remain alert and that we will never allow suffering, fear and violence to once again mark the history of our people who have already suffered so much.
We also take this opportunity to appeal to all citizens that are sensitive to this cause, to demonstrate with us against all violations of human rights. To manifest as citizens of the human race. It is high time that the citizens of the world unite to say loud and clear: ENOUGH, IS ENOUGH!
Chileans of Montreal.