US Open, les résultats des Français : Couacaud à un cheveu de l'exploit, Mannarino revient sur terre

C'est dur. C'est cruel. Enzo Couacaud a bien failli signer la plus belle victoire de sa carrière mardi sur le court numéro 11 de Flushing Meadows. Mené deux sets zéro par le tout récent vainqueur du Masters 1000 de Cincinnati, Borna Coric, le Français est ensuite revenu dans le match à mesure que le Croate déclinait physiquement. Coric a perdu l'habitude de jouer des rencontres aussi longues et cela s'est senti.

Quand il a recollé à deux manches partout, Couacaud tenait le bon bout. Mieux, après une série de trois breaks, deux pour lui, un pour Coric, il a mené 5-3 pour se retrouver à un petit jeu du bonheur. Malheureusement pour lui, il n'a ensuite inscrit qu'un petit point sur les quatre derniers jeux, perdant notamment ses deux derniers jeux de service blanc. Un gros coup dur pour le Français d'origine mauricienne, qui est longtemps resté prostré sur sa chaise. Mais chapeau à Coric, qui ne s'est pas affolé et a lâché son bras dans le "money time", après quatre heures de jeu.

Comme à l’Open d’Australie, à Roland Garros ou à Wimbledon, Richard Gasquet a passé le premier tour du dernier Grand Chelem de cette année 2022. Eliminé dès le premier tour à Flushing Meadows lors de 2 de ses 3 dernières participations, le Tricolore s’est sorti sans encombre de sa rencontre face au Japonais Taro Daniel, 95e mondial, qu’il a dominé en 4 sets (6-4, 6-7 (1), 6-2, 6-2).

Il a peut-être réussi moins d’aces (9 contre 16) et de coups gagnants (47 à 50) que son adversaire, mais le Français ne s’est jamais déconcentré, contrairement à Daniel, pour patiemment glaner son 19e succès de la saison. Au-dessus dans le premier set, il a rattrapé son break de retard dans la 2e manche avant de passer totalement à côté de son tie break et de voir le joueur de 29 ans revenir à un set partout.

Faisant admirer par séquence sa qualité de revers toujours intacte, le 91e mondial n’a pas reculé, et gagné de nombreux points en jouant vers l’avant. C’est d’ailleurs au filet qu’il a excellé dans cette rencontre (19 points remportés en 20 montées !), pour finalement remporter assez aisément les deux dernières manches.

Tandis que Daniel prend, pour la cinquième fois en six participations, la porte dès le premier tour à New York, Gasquet, lui, s'apprête désormais à affronter le Serbe Miomir Kecmanovic, venu difficilement à bout de la wild-card américaine Tien (3-6, 6-1, 6-3, 6-3), au deuxième tour.

Un petit tour et puis s'en va pour Benoît Paire à l'US Open. Programmé en début de journée à Flushing, le Français a une nouvelle fois perdu au 1er tour d'un tournoi cette saison, cette fois face à Cameron Norrie.

Le 9e mondial à l'ATP a largement dominé les débats et signé un succès en trois manches (6-0, 7-6, 6-0) pour rejoindre le 2e tour. Deux bulles et un deuxième set plein de regrets : voilà comment on peut résumer le match de l'Avignonnais qui n'a gagné que quatre rencontres en 2022 sur le grand circuit.

Le score n'a été guerre flatteur pour le Tricolore avec les "deux roues de vélo" encaissées à chaque extrémité du tableau d'affichage. Mais, oui, c'est la vérité : il aurait pu bousculer un peu plus la machine britannique. Bien remis du 6-0 encaissé dans le premier acte, il a joué un tennis efficace lors de la deuxième manche et considérablement gêné le gaucher, notamment en retour de service.

Auteur du break à 4-3, il n'a ensuite pas réussi à boucler ce deuxième acte derrière son engagement. Un tournant pour lui. Avec ses 57 fautes directes (15 pour Norrie), et seulement 44% de premières balles, Paire ne pouvait pas espérer mieux.

Il n’y aura pas eu "d’effet Winston-Salem" pour Adrian Mannarino. Quelques jours après avoir acquis le deuxième titre de sa carrière en Caroline du Nord, le Français, visiblement trop juste physiquement, s’est fait surprendre par le 184e mondial Gijs Brouwer, sorti des qualifications et dont c’était la première apparition en carrière en Grand Chelem, à 26 ans, et qui l’a écarté en trois sets (6-3, 6-4, 6-4).

Le Tricolore de 34 ans, qui n’a jamais fait mieux qu’un troisième tour à Flushing Meadows, pourra notamment regretter son manque de réussite- ou d’efficacité, c’est selon -sur les sept opportunités de break qu’il s’est procurées tout au long de la partie.

Il n’a réussi qu’une fois à prendre le service de son adversaire, pour revenir à 2 partout dans la troisième manche, mais c’était déjà trop tard. Plus précis que le Français (16 fautes directes à 23), Brouwer a eu besoin de trois balles de match pour finalement décrocher le plus beau succès de sa carrière. Il tentera de réaliser un nouvel exploit au second tour, face à Musetti ou Goffin.