Un homme sous un tipi dans le nouveau complexe Google

Travail en plein air, murs gonflables… Google présente ses bureaux post-pandémie

© New York Times

En matière de tendances au travail, Google est de ceux qui les font naître. C’est à la firme de Mountain View que l’on doit notamment le concept des « campus » si chers aux start-up. Alors quand Google dévoile les futurs aménagements de ses bureaux, on se dit que ça mérite le coup d’œil.

Alors qu’aux débuts de la pandémie, les géants du web promettaient un télétravail généralisé pour les années à venir, ceux-ci reviennent sur leurs déclarations. Chez Google, on s’attend à un « retour à la normale » pour septembre. L’occasion pour la firme de Mountain View de dévoiler au New York Times les coulisses de ses bureaux repensés spécialement pour l’après-pandémie.

Répondre aux attentes de la Génération Z

Les nouveaux aménagements de Google ne sont pas que le fait de la pandémie. L’entreprise s’est entourée de sociologues spécialisés sur la génération Z. L’objectif : se concentrer sur les attentes des lycéens d'aujourd'hui en matière d’apprentissage et de socialisation pour mieux les recruter demain. Et il semble que la bonne solution soit « un mix entre Ikea et Lego ».

S’adapter au télétravail…

Même si Google compte bien sur le retour des équipes en présentiel, la firme de Mountain View se rend compte que le défi est de taille : plus de 100 000 personnes travaillent chez Google, et 70% sont favorables au télétravail. Pour les réunions hybrides, Google imagine des espaces façon « feu de camp », où l’on s’assoie en demi-cercle autour d’une caméra 360 qui permet aux gens à distance d’en profiter comme s’ils étaient là ; ou des « flex » bureaux à badger, capables de reconnaître qui les utilise afin de garder en mémoire les préférences de chaque personne, même celles qui ne viennent qu’occasionnellement.

Google has new meeting room concepts like Campfire to put virtual attendees on the same footing as in-person attendees.
(c) New York Times

… et au présentiel

Mais le but de l’opération est tout de même de permettre le retour à la vie en communauté, tout en s’adaptant aux contraintes de la pandémie. Ainsi, des espaces en plein air voient le jour sous des sortes de « tipis » (dotés de Wi-Fi, bien entendu). Les toilettes sont aussi repensées : moins de lavabos, urinoirs et toilettes et plus d’équipements dotés de capteurs qui ne requièrent pas d’être touchés directement.

Dire ciao aux vieux maux du bureau

Enfin, Google entend répondre aux petites frustrations quotidiennes du bureau avec beaucoup plus d’adaptabilité et de personnalisation. Le lieu n’est plus figé. Besoin d’un grand espace ? Les murs sont démontables. Besoin d’un peu d’intimité ? Un robot vient gonfler une cloison entre vous et votre collègue.

L’entreprise a même trouvé le moyen de résoudre le conflit persistant de la température… avec des climatiseurs personnels qui peuvent être installés directement au niveau des bureaux.

L’hybridation à grande échelle

Le mot d’ordre, cher à toutes les entreprises de la Silicon Valley, c’est l’hybridation. Selon les termes de Sundar Pichai, PDG de Google, c’est l’occasion de tester le modèle hybride à (très) grande échelle. « Aucune entreprise de notre envergure n’a créé d’espace de travail complètement hybride. Ça va être intéressant d’essayer. » Rendez-vous en septembre pour voir si le modèle fonctionne !

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.
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