Réflexions de l’enseignant sur l’aménagement des séances pédagogiques

Le niveau des cavaliers

Le niveau des cavaliers est bien sûr la première entrée à avoir. Certains cavaliers ne connaissent pas leur niveau car ils n’ont pas forcément passé de Galop(s)®. Les questions deviennent alors : combien de fois avez-vous monté / à quelle fréquence ? Seul / encadré ? Savez-vous diriger et arrêter seul votre monture ? Au pas ? Au trot ? Au galop ? En manège ? En extérieur ? etc.

Les surfaces disponibles

L’étude des surfaces disponibles est facile pour un enseignant seul dans sa structure. Elle peut être plus complexe dès lors que plusieurs enseignants exercent ensemble dans la même structure. La surface sera peut-être pré-aménagée en fonction du thème de séance choisi par un collègue avant ou après vous sur la surface.

La cavalerie

La cavalerie disponible est également un élément diagnostic à prendre en compte. Mes chevaux sont-ils aptes à supporter un type de séance ? Ont-ils des blessures ? Ont-ils déjà travaillé dans la journée ? À quelle intensité ? Vivent-ils dehors / dedans, en groupe / seuls ?

Le temps dont dispose l'enseignant

A-t-il la possibilité d’installer des dispositifs avant sa séance ou doit-il au contraire être auprès de cavaliers non autonomes pour la préparation des chevaux / poneys ? S’il installe ses dispositifs pendant la séance, c’est du temps qu’il ne peut pas consacrer à l’observation de ses cavaliers.

La sécurité est l’élément omniprésent que l’enseignant doit avoir à l’esprit. Elle passe par les équipements de protection individuelle (casque, bottes/boots/chaps, gants et lunettes, gilet de protection… selon les exercices), par le bien être du cheval, mais aussi par un harnachement adapté et ajusté, des séances séquencées temps de travail / temps de pause, des consignes claires et précises...

En termes d’organisation de séance, la sécurité dépend aussi :

• Du choix de la surface en fonction des habitudes de la cavalerie et du niveau des cavaliers : il faudra éviter un lieu nouveau avec des niveaux « débutant ». Une grande surface sera confortable pour des cavaliers déjà autonomes. En revanche, sur des petits niveaux, la petite surface de travail a plusieurs avantages avec des chevaux/poneys habitués à être ensemble :
  • La cavalerie ne pourra pas prendre trop de vitesse. Elle est canalisée, sous réserve que les chevaux se connaissent (vie en groupe au pré versus vie individuelle en box).
  • L'enseignant est proche physiquement de ses élèves et donc à même de se faire entendre.
  • Il est également proche de ses chevaux qui ressentent sa présence (autorité, gestuelle…).
• Du nombre de cavaliers, pour que chacun se sente à son aise pour travailler.

Une fois l'aire de travail choisie, l'enseignant s'assure qu'elle ne représente aucun danger, comme des lices trop basses ou trop hautes, une porte qui ferme mal, un terrain meuble/glissant/trop dur, des objets saillants… À lui ensuite d’aménager sa surface avec du matériel disposé en lien avec le niveau des cavaliers et chevaux (cf. tableau ci-après).

La progression du cavalier implique sa disponibilité, à la fois physique et mentale, lors de l’action d’enseignement. Pour préparer ses cavaliers à l’effort, l’enseignant peut leur demander quelques échauffements avant la séance (et oui, l’équitation est un sport, pour le cavalier aussi !).

Ensuite, le rôle de l’enseignant est de lui faire gravir les objectifs progressivement et d’être clair et audible dans les consignes. Il est pour cela aidé par le plan fédéral de formation et l’échelle de progression. Les choix de l’enseignant en termes de milieu, d’aménagement, de matériel… se feront en fonction du ou des objectif(s) à atteindre.

Le tableau ci-dessous est une liste non exhaustive de types de situations que l'enseignant peut mettre en place dans ses séances et des précautions à prendre.