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Services à la personne : le secteur presse le gouvernement d'agir sur le crédit d'impôt

Le président de la Fédération du service aux particuliers, qui tient ses Assises annuelles vendredi, demande audience au Premier ministre. Satisfaits de l'arbitrage du gouvernement pour le paiement immédiat du crédit d'impôt accordé aux ménages achetant des services à la personne, les professionnels attendent sa mise en oeuvre.

Le secteur des services à la personne demande avant tout une stabilité de l'environnement fiscal et réglementaire alors que, par exemple, une récente directive a modifié celui des repas servis aux personnes âgées à domicile.
Le secteur des services à la personne demande avant tout une stabilité de l'environnement fiscal et réglementaire alors que, par exemple, une récente directive a modifié celui des repas servis aux personnes âgées à domicile. (Pierre Bessard/REA)

Par Antoine Boudet

Publié le 5 juin 2019 à 17:35Mis à jour le 6 juin 2019 à 13:15

Les quelque 150.000 à 200.000 emplois promis , selon les études, par la mise en oeuvre de la contemporanéité du crédit d'impôt accordé aux particuliers ayant recours aux services à la personne n'ont pas l'air de motiver outre mesure l'administration à s'y atteler. Dans la logique du succès du prélèvement à la source, le gouvernement a en effet fini par entendre la demande répétée des professionnels du secteur. Mais, en arbitrant pour une solution publique plutôt que privée comme le proposait la Fédération du service aux particuliers (FESP), il s'en remet donc à la Direction de la Sécurité sociale (DSS) pour le déploiement opérationnel du dispositif. Or, constate Maxime Aiach, le président de la FESP (et par ailleurs patron du groupe Domia), « il n'y a pas de décision formelle de prise quant à la mise en oeuvre. On nous parle de 2021 mais nos entreprises ont besoin de visibilité pour engager les investissements nécessaires notamment sur un plan informatique. »

Dégager des ressources humaines

Le blocage ne tiendrait pas à un sujet financier. Le paiement immédiat du crédit d'impôt accordé aux particuliers achetant des services à la personne représenterait certes une somme évaluée entre 1,5 et 2 milliards d'euros. Mais, « il s'agit d'un flux de trésorerie et on a la certitude que cela ne rentrera pas dans les critères de Maastricht pour le calcul du déficit public », souligne le président de la FESP. Non, le retard à l'allumage viendrait plutôt de l'incapacité de l'administration à dégager des ressources humaines pour lancer le processus.

D'où la demande d'audience adressée mardi au Premier ministre, Edouard Philippe. « Certes, la réforme réussie du prélèvement à la source était un préalable indispensable à la mise en place de la contemporanéité du crédit d'impôt. Mais cette réforme [celle du crédit d'impôt, NDLR], dont les promesses en termes de créations d'emplois sont sans équivalent, n'a plus de raison d'être repoussée », écrit Maxime Aiach dans ce courrier.

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Problématique d'attractivité

Ce dernier est même prêt à prendre des engagements « très, très forts »« Je suis prêt à contractualiser les créations d'emploi, à m'engager sur un plan de professionnalisation et même à prévoir des sanctions si ces engagements n'étaient pas respectés », déclare-t-il aux « Echos ». Car l'enjeu est majeur pour ce secteur qui compte 1,3 million d'employés et concerne 4,5 millions de Français dans leur vie quotidienne : il s'agit de répondre à une problématique d'attractivité en proposant plus de formations et de meilleures rémunérations.

Antoine Boudet

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