1/15 - Fin novembre, la @CRIIRAD avait lancé une alerte, basée sur une source anonyme interne à @EDFofficiel, indiquant qu’une cause structurelle, liée à la conception de la cuve de l’EPR, serait à l’origine des fuites de combustibles observées à Taishan. criirad.org/Surete-nucleai…
2/15 - J’avais alors appelé @ASN et @EDFofficiel à apporter des clarifications, soulignant que les informations fournies par @CRIIRAD étaient suffisamment sérieuses pour devoir considérer cette hypothèse, sans être suffisantes pour pouvoir l’adopter. liberation.fr/environnement/…
3/15 - La @CRIIRAD suggérait fortement, sans toutefois l’affirmer, que cela pourrait conduire à des modifications structurelles sur l’ensemble des réacteurs EPR, y compris donc pour l’EPR en construction à Flamanville.
4/15 - Depuis, silence… jusqu’au 11 janvier, où @EDF a contredit cette analyse, affirmant que “ce phénomène ne remet pas en cause le modèle EPR” et que le problème pourrait être réglé par une simple modification des assemblages. edf.fr/groupe-edf/esp…
5/15 - L’alerte était-elle dès lors non fondée ? Pas si simple.
Avant tout, il convient de rappeler que les conclusions des analyses menées à Taishan ne sont pas connues, et que la position d’EDF reste à instruire par l’@IRSNFrance et l’@ASN. La prudence s’impose donc.
6/15 - Mais lors de ses vœux à la presse, l’@ASN a pointé aujourd’hui un “phénomène d’usure mécanique lié à des vibrations” et “des sujets liés à l’hydraulique spécifique de la cuve de l’EPR”. lemonde.fr/economie/artic…
7/15 - La cuve de l’EPR présente en effet, en plus d’être plus grosse que celle des précédents réacteurs français, la particularité d’être la première dont le fond est lisse, sans traversées. La circulation de l’eau étant particulière, un dispositif est prévu pour la réguler.
8/15 - L’@ASN reconnaît donc aujourd’hui que cette hydraulique spécifique peut être en cause, et que les vibrations plus importantes que prévu pourraient en résulter :
“il y a manifestement un écart entre ce que y a été modélisé et la réalité”. actu-environnement.com/ae/news/epr-ta…
9/15 - Même si elle n’est par ailleurs la seule en cause dans le phénomène de fuite de crayons, sans doute multi-facteurs, l’origine structurelle pourrait donc être, contrairement aux propos d’@EDFofficiel, confirmée.
10/15 - En revanche, la réponse pourrait ne pas exiger de modification structurelle : il s’agirait alors, non pas de chercher à réduire les vibrations non prévues par la modélisation, mais de rendre les assemblages plus résistants à ces vibrations.
11/15 - C’est cette solution palliative que semble privilégier @EDFofficiel, en proposant une modification des composants des assemblages combustibles touchés à Taishan par ce phénomène d’usure. En attendant l’instruction d’un dossier, l’@ASN semble ouverte à cette option.
12/15 - En attendant les conclusions de l’analyse des fuites de crayons à Taishan et les conclusions de l’analyse du dossier de justification fourni par @EDF pour savoir si une modification structurelle peut effectivement être évitée, une autre question se pose…
13/15 - Si la solution retenue devait être un renforcement technique des assemblages combustibles, quid des éléments combustibles dont la réception a été autorisée sur le site de Flamanville fin 2020, stockés depuis dans le bâtiment combustible de l’EPR ? asn.fr/l-asn-informe/…
14/15 - S’agira-t-il de les renforcer, ce qui pourrait impliquer leur retour en usine ? Ou bien, après en avoir autorisé la livraison bien avant que cela ne soit nécessaire, l’@ASN dérogera-t-elle en autorisant leur utilisation, contrairement au retour d’expérience de Taishan.
15/15 - Au final, le dossier reste ouvert et loin d’être aussi simple que certains veulent le croire. Et reste un point complexe de plus à solder dans le dossier sans fin de l’EPR.
Affaire à suivre, donc !
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L’@ASN souligne à quel point les difficultés qui s’accumulent, tant pour des raisons de perte de maîtrise industrielle que de vieillissement des installations, mettent le système en tension.
C’est le cas pour les réacteurs, avec un risque croissant d’arbitrage impossible entre la sûreté du parc et la sécurité électrique, que la perspective de prolongation de fonctionnement des réacteurs ne fait que renforcer.
1/10 - Winter after winter, as the French nuclear fleet is ageing and its availability decreases, this situation is getting worse. The combined dependency on nuclear power and bad electric heating (up to +30 GW additional load in cold peaks) makes the system highly vulnerable.
2/10 - And this is only the beginning. In the next decades, France will face the challenge of maintaining electric security while phasing out its existing nuclear fleet. And meeting high winter peak demand from year to year while shutting down dispatchable nuclear capacity…
3/10 - Plus, this comes at a time when electrifying new uses (mobility, industrial processes) and producing hydrogen through electrolysis is on the decarbonation agenda, which is likely to increase pressure on the demand side.
1/14 - Puisqu'un effort a été fait ici, que d'autres refusent, pour tenter de montrer en quoi la note interne du gouvernement fuitée par @ContexteEnergie le 26/10 aurait tort de conclure qu'un premier EPR ne pourrait être mis en service dès 2035, regardons cela.
2/14 - Pour mémoire d'abord, le point qui est en discussion ici (et qui n'est pas le seul aspect abordé dans cette note) est celui de la date possible de mise en service d'un premier EPR2. Voici précisément ce que la note en dit.
3/14 - On peut d'abord remarquer que cette note indique que l'hypothèse soumise à l'instruction du gouvernement par EDF est déjà 2036 (et pas 2035, hypothèse pourtant fournie par le gouvernement à @rte_france).
1/20 - Même si cela n'était pas votre intention, votre commentaire venait à l'appui d'un tweet de dénigrement. Mais l'exemple du fer à repasser est effectivement intéressant. Il vient d'un travail détaillé que nous avons fait à un moment sur l'ensemble de l'électricité spécifique
2/20 - Nous avons commencé ce travail détaillé pour le scénario 2011, avec une décomposition complète de l'ensemble des usages dans le résidentiel, pour identifier les potentiels de réduction des consommations par des actions de sobriété et d'efficacité
3/20 - Cela nous a conduit à proposer des hypothèses pour chacun de ces usages, portant sur le taux d'équipement, le dimensionnement des équipements, leur taux d'usage. Voici par ex. celles du scénario 2017 sur les fers à repasser, sur lesquelles vous vous appuyez
1/8 - Intéressant encore : d’un côté il y a un discours critique qui ne peut être qu’idéologique, et que l’on peut donc disqualifier en le nommant “anti-nucléaire”…
2/8 - … et de l’autre il y a la “réalité” des sciences et techniques nucléaires, qu’il ne s’agit que d’expliquer au public en faisant de la “vulgarisation”, sans aucune idéologie donc et pas du tout “pro-nucléaire”
3/8 - C’est ainsi que la @SFENorg se présente comme une simple société savante, et les @voixdunucleaire comme une association engagée pour le rétablissement de la “vérité” sur le nucléaire dans le débat public
Je suis vraiment étonné par la montagne de commentaires laissant supposer que je mets en cause la capacité de jugement, la qualité d’explication voire la légitimité d’expression de tel ou tel.
Relisez soigneusement et trouver en la trace : il n’y en a pas.
Pour une raison très simple : j’ai de tout temps été un fervent défenseur de l’expertise pluraliste au service de la diversification du débat démocratique, dans le but d’aboutir à des décisions conformes à l’intérêt général.
La condition de cette expertise pluraliste est que soit très clair d’où chacun s’exprime et que les différentes postures de contribution au débat soient assumées.