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Les déboires d’Areva en Finlande vont (encore) coûter plus de 600 millions d’euros à l’Etat

Selon les informations du « Monde », la France va devoir débourser cette somme pour tenter de sauver le groupe. Une nouvelle fois.

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Publié le 10 décembre 2020 à 18h41, modifié le 10 décembre 2020 à 20h12

Temps de Lecture 3 min.

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A la centrale nucléaire d’Olkiluoto, en Finlande, en août 2015.

Nouvelle lourde facture en perspective pour l’Etat dans le long feuilleton du chantier de l’EPR en Finlande. Selon nos informations, qui confirment celles publiées mercredi par Le Canard enchaîné, le gouvernement doit une nouvelle fois éponger les surcoûts de l’aventure finlandaise. Après un premier chèque de 400 millions d’euros signé cet été, un second, évalué entre 600 millions et 800 millions d’euros, sera nécessaire.

Commencé en 2005, le chantier du réacteur de troisième génération EPR d’Olkiluoto, dans le sud-ouest de la Finlande, devait initialement se terminer en 2009 et coûter autour de 3 milliards d’euros. Après avoir enchaîné les difficultés techniques, les retards et les surcoûts, le réacteur ne sera pas connecté au réseau avant février 2022 – au mieux –, selon l’opérateur finlandais TVO. Le coût total du projet, non communiqué, se rapproche désormais des 10 milliards d’euros.

Une nouvelle déception pour un projet qui n’a cessé d’accumuler les problèmes, alors qu’il devait être, à l’origine, la vitrine du savoir-faire franco-allemand en matière de nucléaire. Le chantier mené par le consortium Areva-Siemens accuse désormais douze ans de retard, soit un peu plus que celui de l’EPR de Flamanville (Manche), qui ne devrait pas être connecté au réseau avant 2023. Seulement deux réacteurs EPR sont opérationnels dans le monde, à Taishan, dans la province du Guangdong, en Chine.

Des années de conflit

Pour faire face aux nombreux aléas du chantier, Areva doit donc assumer ces surcoûts. Or l’entreprise est confrontée à un handicap important : elle n’en a pas les moyens financiers et pourrait se retrouver en cessation de paiements en avril 2021 si l’Etat n’intervient pas.

Pour comprendre cet imbroglio, il faut remonter à la quasi-faillite du groupe Areva en 2015, qui a été scindé en trois sociétés. Une opération qui a coûté 7,5 milliards d’euros aux finances publiques : 2,5 milliards pour la création d’Orano, qui gère le combustible nucléaire, 3 milliards pour qu’Electricité de France (EDF) puisse racheter Framatome, qui fabrique les réacteurs, et, enfin, 2 milliards pour conserver la structure Areva SA. Cette entreprise, qui appartient à 100 % à l’Etat, était pensée comme une entité entièrement consacrée à finir, le plus vite possible, le catastrophique chantier finlandais d’OL3. Cette réorganisation avait été pensée et mise en œuvre sous le mandat de François Hollande par son ministre de l’économie, Emmanuel Macron.

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