Flux routier : pourquoi soutenir le ferroutage ?

En Alsace, alors qu'une polémique est née de la disparition de « Strasbourg » des panneaux autoroutiers de l'A4 et A35 en amont et aval de l'A355 de contournement ouest de Strasbourg (GCO), poussant les automobilistes à prendre le contournement pour accéder à la capitale alsacienne, autoroute à péage ouverte le 17 décembre dernier et dont une pétition réclame le changement de la nouvelle signalétique (1), la question des flux routiers reste au cœur d'un problème que la nouvelle autoroute concédée à Vinci ne règle pas :  les bouchons !

L'une des raisons et sinon la principale, provient de nos dirigeants politiques, notamment ceux à la Région et au Département, qui ne se sont pas sérieusement attaqué au mal à la racine : le trafic routier.

Ce trafic routier comporte deux flux : un flux automobile et un flux de camions. Si dans le premier cas, il existe des alternatives qui méritent encore à être plus développé comme :

• le covoiturage,
• les parking relais vers le futur Réseau express métropolitain (ouverture annoncée au 1er janvier 2023) ou encore pousser le tram au nord de l’Eurométropole,
• c’est-à-dire : développer les intermodalités pour enlever totalement ou partiellement des autosolistes de le route,

c’est autant d’actions qui peuvent améliorer la fluidité du trafic aux abords de Strasbourg et notamment sur la M35. Seulement, sans traiter le deuxième cas (le flux des camions), envisager une réelle fluidité sur la traversé de la plaine d’Alsace ne réduira ni la saturation des axes principaux nord-sud, ni le risque de voir le trafic de camions en transit augmenté et ce, malgré la perspective de voir une taxe poids lourds venir contre-balancer la LK-Maut allemande.

La seule solution pour réduire le flux de poids lourds : le ferroutage.

Le collectif GCO NON MERCI soutien l’idée de la mise sur rail des camions en transit sur notre région. Le but de la pétition « Pour le transfert du transit poids lourds nord-sud, de la route au rail, en Alsace »

• L’idée de base : au nord et sud de l’Alsace, mettre en place des plateformes de transbordement des camions sur train et organiser des navettes sur l’ensemble de l’axe nord-sud de la région. C’est la perspective de retirer des milliers de camions de manière totale (traversée de la région) ou partielle avec des points de liaison à Strasbourg, Colmar et Mulhouse (par exemple).
• Développer le ferroutage sur un axe plus européen : à partir de l’idée de base à inclure dans un projet plus ambitieux, la France peut travailler à une ligne ferroviaire européen de ferroutage des camions sur longue distance du corridor européen de la vallée rhénane et ainsi contribuer à enlever des camions de la route, autant sur l’A35 française que l’A5 allemande.

Dans les deux cas, contribuer à enlever des camions de nos routes locales, c’est aussi contribuer à un effort non négligeable en matière de santé publique. Les poids lourds génèrent une pollution plus importante que les voitures.

Soutenir la complémentarité d’une navette ferroviaire vers le port autonome de Strasbourg

Lors des municipales 2020, la coalition menée par les écologistes autour de Jeanne Barseghian a soutenu l’idée de développer une navette ferroviaire entre le nord de l’Eurométropole et le port automne. En octobre 2021, Anne-Marie Jean, la présidente du port, a confirmé le lancement d’une étude de faisabilité, confirmant par la même occasion dans la presse la volonté des infrastructures portuaires de renforcer le transport des marchandises par voie fluviale et d’augmenter la capacité du fret ferroviaire. L’objectif était d’augmenter les alternatives au transport par route pour les longues distances. La navette ferroviaire, permettrait à terme de retirer environ 4 000 camions des routes au nord de Strasbourg.

Un potentiel de 6 000 poids lourds !

Soutenir le transfert modal de la route aux rails des poids lourds, peut retirer au moins 6 000 camions des voies routières en venant du nord de l’Eurométropole. Pour y parvenir, il faut une volonté politique. Dans l’immédiat, en signant la pétition, vous pouvez exprimer votre volonté à ce que la Région et le Département prennent la question du ferroutage en mains. Nos voisins Suisses ont réussi à mettre sur le train environ 40 % des camions qui traverses leur pays. C’est possible. Nos élus n’ont pas d’excuses.

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(1) https://chng.it/GqvJDh4D

POUR SOUTENIR LA MISE SUR TRAIN
DES CAMIONS EN TRANSIT : https://chng.it/NRXf7bDPSW