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Pecco Bagnaia

Le sujet n’est pas nouveau et il avait été notamment dénoncé avec une certaine véhémence par Aleix Espargaró et Pecco Bagnaia en début de saison. Mais cette fois, ce vendredi au Mans, dans le cadre du Grand Prix de France, c’est le Champion du Monde Fabio Quartararo qui a donné de la voix contre les suceurs de roue qui semblent décidément faire florès. La manœuvre est observée à la loupe en Moto3 alors que la récurrence des faits de plus en plus constatée laisse de marbre la même direction de course qui semble opter pour l’impunité au nom de la noblesse des acteurs. Mais tout a une limite, et on semble la tutoyer dans ce Grand Prix de France…

L’intervention de Fabio Quartararo sur le sujet a surpris. Mais elle a été bien réelle : « cela a déjà été un problème pour certaines courses et encore aujourd’hui. Si un pilote commet une erreur, il n’a pas besoin de rester au milieu de la piste s’il y a quelqu’un derrière, c’est gênant car tout le monde dépasse. Je ne suis pas d’accord avec cette situation. Quand j’étais en Moto3, j’ai utilisé les pilotes MotoGP comme exemple, si nous commençons à faire cela aussi, le Moto3 fera de même. Ils pénalisent beaucoup en Moto3 mais ils ne pénalisent personne en MotoGP. Je pense qu’il devrait y avoir des pénalités plus sévères en MotoGP ».

Déjà convaincu par la mauvaise gestion du trafic sur la piste, Pecco Bagnaia, cinquième de cette première journée sur le tracé du Bugatti prend la balle au bond : « nous en avons déjà parlé en commission de sécurité à Jerez : la situation devient ridicule pour moi » dit l’officiel Ducati. « Mais la direction de course nous dit qu’aggraver les pénalités serait une arme à double tranchant, car une fois que vous ralentissez, vous pouvez aussi être pénalisé ».

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Pecco Bagnaia : « quand j’ai coupé le gaz tout le monde a fait pareil en faisant semblant de ne pas me voir« 

Le vice-champion du monde 2021 ajoute : « à bien y penser, les pilotes qui ralentissent sont toujours les mêmes, donc je pense qu’il est temps de faire quelque chose. Aujourd’hui j’ai fait demi-tour après le premier drapeau jaune et j’avais six motos derrière moi, et quand j’ai coupé le gaz tout le monde a fait pareil en faisant semblant de ne pas me voir. Ce n’est pas une situation digne du MotoGP ».

Et il rappelle les faits, comme leur impact : « en Argentine, pendant les essais, je suis devenu nerveux, à cause des nombreux pilotes qui me suivaient, alors j’ai coupé le gaz après la ligne droite et je me suis écarté : c’était une manœuvre moins dangereuse qu’il n’y paraissait à la télévision, mais lors de la réunion de Portimao, Deniz Oncu a dit à la direction de course « Bagnaia a fait ça, donc on peut le faire aussi », alors ils cherchent des alibis pour le faire. Nous sommes arrivés à ce point ». Faut-il alors changer la procédure des qualifications en prenant exemple sur la Superpole sur WSBK ? Bagnaia rejette l’idée : « nous sommes suffisamment matures pour résoudre le problème sans » répond-il. On ne demande qu’à voir.

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MotoGP France Le Mans : classement combiné

France

Crédit classement motogp.com

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