Chaque année, l'association américaine GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation) publie un rapport sur la diversité et les représentations queer dans les films et séries. Selon le dernier rapport 2019, sur 879 personnages récurrents « 90 d'entre eux (10,2%) ont été identifiés comme gay, lesbiennes, bisexuel-les, transgenres et/ou queer. » Le rapport précise qu'il s'agit du pourcentage le plus élevé depuis le début de ces études menées par l'association en 2005.
Mais certaines représentations font plus de mal que de bien tant elles peuvent être stéréotypées. L'association GLAAD (encore elle) a mis au point le test de Vito Russo. Similaire au test de Bechdel qui permet d'évaluer les représentations des femmes au cinéma, le test de Vito Russo fait de même avec la visibilité LGBTQI.
Ce test impose trois critères :
- Le film doit contenir un personnage clairement identifié comme LGBTQI.
- Le personnage ne doit pas être défini uniquement par son orientation sexuelle.
- Le personnage doit être intégré à la narration de telle manière que son retrait ait des conséquences importantes sur celle-ci. Autrement dit, il ne doit pas servir de décorum mais contribuer de façon essentielle au récit.
Ce test n'est toutefois pas garant qu'un film ou une série soit absolument exempt de contenu offensif ou discriminatoire.
Enfin, le problème des représentations se pose dans toute l'industrie culturelle, comme dans la littérature. En France, des initiatives pigmentent la scène littéraire depuis quelques années, comme le Salon du livre lesbien ou encore le Salon Fantastiqueer de Strasbourg.
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