Paris : les auteurs des tags sur les bars gays interpellés

Quatre jeunes, qui avaient tagué des croix gammées cet été sur deux bars du Marais, ont été interpellés ce mercredi en petite et grande couronne.

 Rue des Archives, Paris (IVe). Des croix gammées avaient été taguées sur la façade d’un bar fréquenté par la communauté gay.
Rue des Archives, Paris (IVe). Des croix gammées avaient été taguées sur la façade d’un bar fréquenté par la communauté gay. DR

    C'était un acte de vandalisme aux relents antisémites autant qu'homophobes. Le 6 juillet dernier au matin, des croix gammées taguées dans la nuit avaient été découvertes sur les façades du Banana Café et du Cox, deux célèbres bars gays du Ier et du IVe arrondissement.

    Les inscriptions, très rapidement effacées pas les services de la Ville, avaient donné lieu à des dépôts de plainte des deux établissements ciblés. Les quatre auteurs présumés de ces dégradations (trois jeunes hommes et une jeune femme), qui apparaissaient sur diverses images de vidéosurveillance, ont pu être identifiés.

    Ils se disent «nationalistes et racialistes, mais pas homophobes»

    Un peu plus de trois mois après les faits, ils ont été interpellés, simultanément, ce mercredi, à leurs domiciles respectifs, en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis. Il s'agit de trois mineurs (de 16 et 17 ans) et d'un jeune majeur âgés de 18 ans à peine… qui se disent « nationalistes et racialistes, mais pas homophobes ».

    Selon une source policière, ils auraient tous reconnu les faits. L'un d'entre eux aurait même son appartenance aux milieux extrémistes pour justifier son geste. Ses trois complices auraient expliqué avoir agi « sans raison » !

    Ils ont remis en liberté à l'issue de leur garde à vue. Trois des auteurs des tags seront convoqués ultérieurement en justice pour « provocation à la haine raciale ». Le quatrième a été condamné à effectuer un stage de sensibilisation à l'histoire de l'extermination des juifs, comme le prévoit la convention signée entre le Mémorial de la Shoah et le Parquet de Paris.