Philippe Kloos, directeur des écoles fondamentales de la région de Sanem, était l'invité de RTL ce lundi matin. Il est revenu sur l'apprentissage de la langue française dès le plus jeune âge au Luxembourg.

Le but de l'alphabétisation en français, en parallèle à l'allemand, est de rapprocher linguistiquement le plus possible les enfants jusqu'au cycle 4. Schifflange est l'une des 4 écoles qui proposent aux enfants depuis cette rentrée d'apprendre à lire et écrire en français. La multitude de langues circulant dans cet établissement avait déjà provoqué, il y a quelques années déjà, l'adaptation de la pré-alphabétisation à l'école maternelle. Cela a permis de mettre en place ce projet pilote déjà à partir du cycle 2 (la première année primaire).

Une demande formulée par le personnel enseignant de l'établissement qui s'était fait écho d'une demande répétée de la part des parents. Philippe Kloos a indiqué ne pas avoir eu de mal à trouver des collaborateurs motivés à introduire l'alphabétisation en français.

Les parents d'enfants dont le contact avec le luxembourgeois ou l'allemand est  limité ont été interrogés de manière ciblée l'année dernière afin de déterminer si le français pouvait effectivement être une option. De cette manière, les parents sont activement impliqués dans l'apprentissage de leurs enfants. L'allemand est donc considéré comme deuxième langue, un peu comme le français jusqu'à présent.

Pour les matières secondaires, les enfants des classes francophones et germanophones sont mélangés et le luxembourgeois redevient la langue véhiculaire. Une manière de renforcer la cohésion entre tous les élèves. Ceux qui ont opté pour l'alphabétisation en français à Schifflange à partir de cette rentrée resteront dans cette classe jusqu'au lycée. Une mesure qui vaut pour toutes les communes participant au projet: Dudelange, Differdange et Larochette.

Comme il s'agit d'un projet pilote, les responsables ne savent pas encore si d'autres enfants pourront encore s'inscrire à ce programme l'année prochaine. En cas de déménagement dans une autre zone, les enfants du système francophone pourront rester dans ce parcours. "Même si un élève est plus lent et doit répéter un cycle, nous avons des solutions", précise Philippe Kloos.

Il explique également que "en ce qui concerne le secondaire, une place dans une école internationale sera garantie aux élèves qui ont opté pour l'alphabétisation en français, s'ils le souhaitent. Mais en principe, quelle que soit l'orientation linguistique choisie par l'enfant ou ses parents, tous les élèves auront le même niveau en dernière année du primaire", conclut le directeur.

RTL