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Au terme d’une procédure contestée, un conseiller de l’Elysée nommé évaluateur en chef de la recherche française

La nomination de Thierry Coulhon, conseiller d’Emmanuel Macron, dimanche 1er novembre, à la présidence du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche, met fin à une vacance d’un an de cette autorité administrative.

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Publié le 01 novembre 2020 à 18h35, modifié le 02 novembre 2020 à 10h34

Temps de Lecture 6 min.

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Le nouveau président du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, Thierry Coulhon, à Paris, en juin 2007.

Thierry Coulhon sera donc le prochain président du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres). Cette autorité administrative indépendante aux 18 millions d’euros de budget est chargée de l’évaluation des établissements d’enseignement supérieur, des organismes de recherche (60 par an), des unités de recherche (500 par an) et des formations et diplômes universitaires (1 000 licences, masters ou écoles doctorales).

Son décret de nomination en date du 30 octobre, signé par le président de la République, est paru au Journal officiel dimanche 1er novembre, après l’avis favorable des parlementaires qui l’ont auditionné le 21 octobre. Mais ce conseiller de l’Elysée pour l’enseignement supérieur et la recherche a bien failli ne pas passer cet obstacle. Quarante députés et sénateurs se sont déclarés contre sa nomination, 34 se sont prononcés pour. Cependant, l’avis est considéré comme favorable car les non, majoritaires, n’ont pas atteint les trois cinquièmes des suffrages exprimés, comme cela était arrivé sept fois par le passé dans ce genre de procédures.

Pourquoi une telle défiance ? Thierry Coulhon, mathématicien, professeur d’université de 62 ans, connaît très bien le système. Il a présidé l’université de Cergy-Pontoise puis Paris-Sciences-Lettres. Il a, en outre, passé deux ans à diriger un institut de mathématiques à l’étranger, en Australie. Il a aussi été membre du cabinet du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche entre 2008 et 2010 au moment de l’application d’une loi très contestée sur l’autonomie des universités. A ce titre, il a eu à gérer l’occupation en mars 2009 de l’Aeres, l’ancêtre du Hcéres. C’est donc un spécialiste reconnu.

Le malaise suscité par cette candidature

Mais ce vote traduit le malaise suscité par cette candidature depuis plusieurs mois. Cela fait un an que l’un des postes les plus importants dans le système de recherche et d’enseignement supérieur est vacant. Le mandat de Michel Cosnard, le prédécesseur de Thierry Coulhon, atteint par la limite d’âge, est arrivé à échéance le 29 octobre 2019.

Thierry Coulhon lui-même a expliqué cet important retard aux parlementaires le 21 octobre. Selon lui, les énergies étaient mobilisées sur l’élaboration de la loi de programmation de la recherche (LPR) annoncée en février 2019 par le premier ministre d’alors, Edouard Philippe. Il a réfuté l’idée qu’il souhaitait être candidat à cette époque.

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