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Karel Geraerts (Union Saint-Gilloise) sur le Gril : "Succéder à Felice Mazzù ? J’ai pris ma décision en trois secondes…"

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Par Erik Libois

A 40 ans, il a pris la succession d’un monument nommé Felice Mazzù… au lendemain d’une saison déjà légendaire : comme challenge, il y a plus facile… Il évoque Teddy Teuma, la défense à trois, Michel Preud’homme, le rôle du hasard, Vinent Kompany, les datas, Eden Hazard et la chaleur wallonne. Mais aussi Stijn Stijnen, le contre-pressing, Christian Burgess, les SMS avec Sergio Conceiçao, les Pampers, un transfert avorté à l’Olympiacos, Cristiano Ronaldo et le 1-7 face à Bilbao. Mais surtout… l’importance, à ses côtés, d’une épouse solide. Karel Geraerts (Union Saint-Gilloise) passe " Sur Le Gril ".

 

Sacré Parc Duden : le local humide des arbitres sert de lieu d’interview, Karel Geraerts prend place sur le vieux canapé branlant. Lui-même utilise le vestiaire Visiteurs du Stade Joseph Marien comme local : son vrai bureau crèche 40 km au Nord, au Centre Technique de Lierre. A trois jours du court déplacement à OHL, les Unionistes s’entraînent à Saint-Gilles. Avec les moyens du bord.

Cette trêve était vraiment bienvenue : c’est la première respiration dans une longue saison articulée autour du Mondial au Qatar comme pivot " commence le T1 jaune et bleu, qui fait chaque jour la navette avec son domicile brugeois. " J’ai donné quelques jours de congé aux joueurs non-repris en équipe nationale… mais moi, j’ai fait 4 jours de stage pour ma Licence Pro. Je suis dans la classe avec Carl Hoefkens et Vincent Kompany, et c’est intéressant de partager leurs expériences. C’est une saison hyper-chargée, avec des matches tous les 3 jours : comme joueur et comme coach, je n’avais jamais connu une période aussi intense. Il faut penser les entraînements comme des séances de récupération, car le football que l’on pratique et que je demande est très exigent physiquement et mentalement. Mais les joueurs tiennent bien le coup : les tests de forme sont équivalents à ceux de l’an dernier, à pareille époque. Samedi, on reprend donc à Louvain, un stade qu’on connaît bien… puisqu’on y joue en Coupe d’Europe. Ça va nous faire bizarre : on va devoir s’installer dans le vestiaire du club visiteur… " (clin d’œil)

Karel Geraerts
Karel Geraerts © BELGA

" On vise le Top 8… au minimum "

16 points et une 5e place au classement, l’Union Saint-Gilloise fait mieux que l’an passé au même stade. Surtout si l’on sait que le dernier titre fut manqué d’un cheveu…

Nos résultats actuels ne me surprennent pas : ils reflètent le travail fourni par l’ensemble du club. Les choses ne s’arrêtent pas à ce qu’on voit sur le terrain : la direction, le recrutement, le scouting, le marketing, tout le club est impliqué dans une marche en avant. Confirmer une saison-record est toujours la chose la plus difficile… mais on est restés très sereins : je connais la manière dont le club travaille et on a continué sur les mêmes bases, sans se poser de questions inutiles. Notre vraie valeur au classement ? On vise le Top 8 au minimum… et si tout s’enchaîne bien, on peut ambitionner le Top 4. Mais vous ne contrôlez pas tout : vous pouvez bien jouer et ne pas faire de résultats… ou l’inverse ! Si je hais la formule des Play-Offs après l’épisode de la saison passée ? (Il sourit) Vous savez, j’habite toujours à Bruges, et chaque jour, mes voisins m’en parlent : ils sont gênés car ils me disent que si une équipe méritait le titre, c’était bien nous… C’est comme ça : on connaissait le format, on connaissait les risques, il faut l’accepter… "

Qui peut le plus le moins… ou l’inverse. Dans le vestiaire unioniste, certains joueurs se sont laissé aller à rêver… d’un bis repetita !

" Simon Adingra et Ross Sykes ont dit qu’ils visaient le titre ? Oui, je sais, j’ai aussi lu ça… " sourit le T1 saint-gillois. " Ca ne me dérange pas qu’ils rêvent, c’est même un signe d’ambition. Mais je pense que, comme staff, il faut rester humble et ne pas trop se calquer sur l’année passée. Encore une fois, ce qu’on a fait l’an dernier était exceptionnel, magnifique. Aujourd’hui, on a aussi le tableau européen et on doit enchaîner. On a perdu des joueurs de haut niveau comme Deniz Undav, Casper Nielsen et Kaoru Mitoma : c’était leur choix… et leur droit de partir. On a beaucoup investi en temps et en argent pour recruter, élargir le noyau et surtout convaincre ceux qui restaient qu’ils avaient encore un beau projet ici. Je ne dis pas qu’il a fallu les remotiver mais il fallait leur offrir, disons, de… nouvelles sensations (sic). "

Felice Mazzù et Karel Geraerts, désormais concurrents
Felice Mazzù et Karel Geraerts, désormais concurrents © BELGA

" Succéder à Felice ? Je n'avais rien à perdre ! "

L’ex-T2 a donc gravi une marche après le départ chahuté de son patron sportif vers le Lotto Park mauve. Ex-adjoint du Danois Thomas Christiansen, Karel Geraerts avait intégré le staff saint-gillois… un an avant l’arrivée de Mazzù au Parc Duden.

" Quand le club m’a proposé la place de T1, j’ai réfléchi… deux ou trois secondes. Je n’ai rien à perdre à succéder à Felice Mazzù… au contraire : quand le train passe, il faut le prendre ! Cela fait 20 ans que je suis dans le foot professionnel : j’étais prêt. On reste en contact, Felice et moi, et c’est normal : on s’est vu chaque jour pendant deux ans ! Mais on se téléphone juste pour prendre des nouvelles et se souhaiter bonne chance : non, on ne se donne pas de conseils mutuels. (Clin d’œil) La manière dont certains l’on traité de Judas ici ? C’est le foot, il y a beaucoup d’émotions : des départs comme ça, il y en a partout, chaque année, dans tous les clubs… Moi, je reste en dehors de cela. (Il marque un silence) Ce que Felice m’a appris, je pourrais en parler durant des heures : tactiquement, sa gestion de groupe, sa communication. Il a choisi d’aller à Anderlecht, qui reste un très grand club, et c’est un gros challenge : il n’a pas eu peur de le tenter… et ses premiers résultats sont bons, puisqu’il a qualifié le club en Conference League. Maintenant, il doit suivre le même chemin en championnat dans un club où il y a tout de même beaucoup de travail... "

Pour le Limbourgeois du Parc Duden, la mue était aussi nécessaire : devenir le patron sportif, c’est aussi prendre de la distance avec le passé.

Je n’ai pas vraiment dû m’affranchir des joueurs car même comme adjoint, j’ai toujours été très clair et direct avec eux. Je n’étais pas là à jouer les confidents et à les brosser dans le sens du poil. J’ai toujours dit ce que je pensais, et les joueurs le savent : je suis quelqu’un d’honnête, on peut tout me dire… mais moi aussi, je vais toujours dire ce que je pense. J’avais déjà une relation très transparente avec tous les joueurs, donc cela n’a pas été difficile pour moi de franchir ce palier. Je m’appuie aussi sur mon expérience de joueur pour gérer ces relations. Je suis un coach très exigent, je peux me fâcher quand les joueurs ne répondent pas aux demandes. Je ne suis pas le genre de type à se laisser guider par ses émotions, mais je crois fort en une communication ouverte avec mon groupe. Mon staff m’aide à tenir cette dynamique car avec tous les matches qui nous attendent, on a besoin de tous les joueurs, les titulaires et les réservistes. Je m’inspire pas mal de Mazzù : il consultait beaucoup son staff et je fais pareil, il m’a appris à porter attention à chaque membre du club. Mais je retiens aussi d’autres coaches que j’ai eus, comme Michel Preud’homme au Standard pour son souci du détail, Adrie Koster à Bruges qui m’a appris à bouger sur un terrain comme on le fait à Ajax, et enfin Ronny Vangeneugden qui m’a coaché à OHL et était très fort tactiquement. "

Karel Geraerts  aux manettes de l'USG
Karel Geraerts aux manettes de l'USG © BELGA

" Comme coach, vous contrôlez 70 % des paramètres d’un match… "

Tactiquement justement, Karel Geraerts a repris les bases posées l’an dernier avec Felice Mazzù : un 3-5-2 avec beaucoup d’intensité mise dans le pressing et de grandes courses en reconversion.

Mais moi, je veux qu’on ait davantage le ballon que l’année passée… " reprend-il en souriant (NDLA : la saison écoulée, sous Mazzù, l’Union Saint-Gilloise n’avait que 41% de possession, un total parmi les plus bas de D1A). " Aujourd’hui, tout le monde joue avec une défense à trois, car beaucoup de coaches voient que ça donne des résultats, alors ils essaient aussi… Que voulez-vous, le football fonctionne par cycles et par modes. A l’Union, ce système est adapté à nos profils, mais cela ne veut pas dire qu’on ne va pas évoluer vers autre chose au fil de la saison… Il ne faut pas sous-estimer la tactique : les joueurs ont besoin qu’on les guide sur le terrain… même si certains trouvent aussi des solutions par eux-mêmes une fois le match commencé. Le jeu avec ballon, sans ballon, les lignes de course : les joueurs ont besoin d’indications… et après, je leur laisse aussi une place pour leur créativité. Des Pampers pour les joueurs ? C’est un peu exagéré… Il faut les aider, mais je leur demande aussi de réfléchir par eux-mêmes. De mes joueurs actuels, Christian Burgess est sans doute celui qui, pour moi, se profile le plus comme futur coach : il aime lire le jeu, diriger, parler, partager… Je pense que comme coach, vous pouvez contrôler 60 à 70% des paramètres d’un match. Après, il faut pouvoir accepter ses limites : il y a l’adversaire, l’arbitre, la météo… Aucun coach n’a toutes les clés pour gagner chaque match, c'est impossible. Donc il faut travailler pour réduire le poids de l’imprévisible. "

Le stress du T1
Le stress du T1 © BELGA

" Il y a une femme… devant chaque sportif "

Et à la fin, c’est toujours l’entraîneur qui trinque… S’est-il déjà préparé, lui le jeune T1, à l’inévitable C4 qui tombera bien un jour ?...

Je n’y pense pas, même si je sais que ça viendra : le foot, je connais, j’y suis depuis 20 ans, ce sont toujours les résultats qui parlent... Je me dis qu’un limogeage doit être très difficile, car comme coach, vous faites toujours le maximum. Quand vous êtes viré, vous sortez forcément d’une période psychologiquement très éprouvante… car quand vous quittez le club, vous ramenez vos problèmes à la maison, ils vivent avec vous… Le principal, c’est de se regarder dans le miroir et de pouvoir se dire qu’on a fait le maximum, sans regrets. Comme joueur, j’ai toujours aimé la pression… et réussi à la gérer. C’est pareil maintenant que je suis coach. Je dis aussi à mes joueurs que le foot reste du foot, que perdre un match n’est pas la fin du monde. La vie continue et il faut relativiser. Le monde du foot vit souvent dans une bulle mais il faut se garder une vie à côté, une passion ou un hobby. Moi, je me ressource en famille… même si à la maison, mes fils me tombent dessus et me reparlent foot et Union (Il rigole). Et puis il y a… ma femme : on dit toujours que derrière un sportif, il y a une épouse forte… Mais moi, je dis que mon épouse, elle est… devant moi ! Elle fait énormément de sacrifices pour moi. Sans elle, je ne réussirais pas ce que je fais… "

Eden Hazard (n°7) et Karel Geraerts (n°15), réunis en Diables en 2009...
Eden Hazard (n°7) et Karel Geraerts (n°15), réunis en Diables en 2009... © BELGA

LES PETITS PAPIERS

Le moment venu des petits papiers : parmi une quinzaine de papiers-mystères, il en choisit 5 au hasard. Et commente.

PREMIER PAPIER : DATAS. " On ne peut plus se passer des datas : les statistiques donnent des informations importantes… même si elles ne déterminent évidemment pas tout. Par exemple, quand on a joué à Berlin, on a vu, en préparant le match, que malgré sa première place en Bundesliga et son statut de meilleure attaque, cette équipe… n’aimait pas avoir le ballon ! Donc on a forcément bâti notre tactique sur cela… Le plus important avec les datas, c’est de bien filtrer et de ne pas se laisser noyer par les chiffres. Le foot, c’est aussi de l’émotion et je prends mes décisions en fonction de ce que je vois et de ce que je ressens en match. Il y a les chiffres… mais il y a aussi l’œil, le ressenti et l’expérience. Il faut faire un mix de tout. Les stats sont surtout une base de travail pour le staff : il faut les partager avec parcimonie avec les joueurs. Ils aiment bien avoir leurs chiffres de courses, de vitesse ou de duels mais il ne faut pas les étouffer non plus avec ça. "

DEUXIEME PAPIER : EDEN HAZARD. J’ai connu Eden Hazard à ses débuts en Equipe Nationale, il avait 17 ans et il était déjà, disons, aussi ‘relax’ qu’aujourd’hui (clin d’œil). Il avait déjà son côté ‘je m’en fous un peu’, toujours décontracté. Je me souviens encore, 45 minutes avant le début d’un match, il se faisait livrer ses chaussures Nike au vestiaire : il allait jouer sans jamais les avoir testées ! Moi, je ne m’énerve avec personne, je respecte tout le monde : c’était sa manière à lui d’aborder les choses. Et sur le terrain, il donnait tout… ce qui reste toujours le principal ! Eden aime le foot : il demandait toujours le ballon, il essayait et osait tout. 80% du temps ça passait, les 20 autres, ça ne passait pas, c’est comme ça… J’ai vu le match des Diables dimanche au Pays-Bas, et on voit qu’Eden souffre au Real Madrid. J’espère pour lui qu’il va retrouver du temps de jeu ces prochaines semaines, sinon ce sera très compliqué au Qatar… Moi, je crois toujours en les Diables… même si ce sera un peu juste pour viser le titre. Je suis d’accord avec Thibaut Courtois quand il dit que ce qui compte, c’est d’être en forme dans deux mois… Alors oui, la Russie en 2018 était sans doute le meilleur moment pour les Diables : chaque jour qui passe, c’est de l’âge en plus (sic)… mais le principal, c’est que le groupe actuel, joueurs et staff, croie en ses chances et ses qualités. Le monde extérieur a des doutes… et moi aussi, mais eux seuls savent où ils en sont ! Et peut-être que l’étiquette d’outsider leur conviendra mieux que celle de favori… Moi, je reste un vrai Belge et je suis très, très fier d’avoir porté ce maillot (NDLA : il compte 20 sélections de 2005 à 2009) : cela, personne ne pourra me l’enlever. Ce n’était certes pas les meilleures années des Diables… mais je n’étais pas non plus le meilleur joueur pour les amener à leur niveau actuel. " (Il sourit)

Karel Geraerts et Milan Jovanovic en rouche en 2007...
Karel Geraerts et Milan Jovanovic en rouche en 2007... © BELGA

TROISIEME PAPIER : Standard-Bilbao, 1-7 (16/12/2004).Cela reste l’une des grandes déceptions de ma carrière (Il grimace). On avait pourtant bien commencé : un tir sur le poteau, un autre sur la barre, une ambiance de folie. Je jouais au milieu avec Jonathan Walasiak, et après le match, Vedran Runje est rentré au vestiaire et a défoncé une porte de colère. Le Standard est vraiment un club magnifique : j’y ai vécu les 3 plus belles saisons de ma carrière de joueur. Cette ville, ces supporters, cette ferveur, c’était vraiment fait pour moi (sic). Il y avait aussi Sergio Conceiçao, un grand joueur et un caractère exceptionnel, de la grinta, de l’émotion qui débordait souvent. Je l’ai appelé pour qu’il me donne des infos sur Braga : lui joue avec Porto contre eux ce week-end, et nous c’est jeudi prochain ! Si je lui ai donné des infos sur Bruges ? On s’est téléphoné, mais on n’a pas parlé de Bruges…(clin d’œil) Après le Standard, j’ai aussi joué à Charleroi : en Flandre, ils m’ont tous dit ‘Tu es fou d’aller jouer chez les Wallons’… Mais moi, je m’adapte partout et j’ai adoré les Wallons, leur chaleur… Je me sentais vraiment très apprécié là-bas, j’avais un bon feeling avec les gens. Si je vais danser devant le public comme Felice le faisait après une victoire ? Ca non, ce n’est pas mon style : je gère toujours mes émotions parce que je suis quelqu'un comme ça. "

QUATRIEME PAPIER : STIJN STIJNEN. " Ah, Stijn Stijnen, mon grand copain, on vient du même coin du Limbourg et on a joué ensemble à Bruges… Il est super-content car en Coupe de Belgique, son club de Kermt-Hasselt va jouer contre le Club Bruges : ça va être son jour de l’année, chaque année il m’en parlait… Je sais qu’il a une mauvaise réputation dans le public, mais c’est un gars avec un grand cœur. Simplement, il a une grosse personnalité, il va toujours te parler franco : il aime aussi bien rigoler… et susciter la polémique. Comme cette histoire avec Cristiano Ronaldo où il avait dit (NDLA : avant un duel Portugal-Belgique) qu’il allait casser sa jambe s’il fallait passer par là pour l’arrêter. Il disait ça en clin d’œil… et c’est devenu une affaire d’Etat dans les journaux. Stijn est un gars atypique : si tout le monde va à droite, lui va aller à gauche… même si le chemin est plus étroit (sic). Mais c’est un gars en or : chaque année, le jour-anniversaire de la mort de François Sterchele, il va fleurir sa tombe sans rien dire à personne... "

Stijn Stijnen et Karel Geraerts sous le maillot brugeois en 2009
Stijn Stijnen et Karel Geraerts sous le maillot brugeois en 2009 © BELGA

CINQUIEME PAPIER : TEDDY TEUMA. Mon capitaine : un type exceptionnel, un joueur de premier plan, l’un des trois meilleurs en Belgique (sic). Son pied gauche est unique, mais derrière cela, il abat un travail de dingue sur le terrain : il ne calcule pas ses efforts, il ne se cache jamais. Teddy Teuma est aussi mentalement très fort car il enchaîne les matches sans jamais se reposer, avec l’Union et avec Malte. Il a été très convoité au mercato et j’ai passé des heures à essayer de le convaincre de rester avec nous : avec lui, ça a marché… alors qu’avec Casper Nielsen, ça n’a pas marché. Je veux toujours aider les joueurs : je leur parle de ma proche expérience et de mes propres choix. Je comprenais parfaitement que des joueurs comme eux, venus de séries inférieures, voulaient monter dans le train qui passe. Moi aussi, j’ai pu comme joueur signer au Hertha Berlin, à Hambourg, à Olympiacos et à Saint-Etienne. J’ai décidé de ne pas aller parce que je le sentais comme ça : moi aussi, j’étais tenté par une expérience à l’étranger, mais j’ai suivi mon instinct… qui me trompe rarement. " (clin d’œil)

" Champion ? Oui... si on gagne tous les matches "

Parlons feeling justement : et si l’Union surprenait à nouveau… et raflait quand même les lauriers en fin de saison ?

Ça, c’est une question-piège… Je vais vous répondre comme je parle à mes joueurs : on va jouer chaque match pour le gagner… et si on y parvient, on sera forcément champion ! (clin d’œil) Evidemment, je sais qu’on ne va pas gagner chaque semaine. Mais s’il y a un seul club qui doit y croire, c’est l’Union ! Parce que l’an passé, on a prouvé que tout était possible… et si nous on l’a fait, tout le monde peut le faire ! C’est un message pour tous les clubs qui viennent de nulle part et qui pensent que c’est impossible. Eh bien, oui c’est possible, on l’a prouvé ! Mais il faut de bons joueurs, du travail, de bons supporters : tout doit être réuni… Et je peux vous garantir que si on y arrive cette saison, ça va être de la pure folie ici… "

Teddy Teuma et Karel Geraerts
Teddy Teuma et Karel Geraerts © BELGA

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