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Une soixantaine de personnes soupçonnées de pédopornographie arrêtées en France

Parmi les gardés à vue, âgés de 28 à 75 ans, au moins quatre sont également mis en cause pour des faits de viol sur mineur. Pour le secrétaire d’Etat à l’enfance et aux familles, Adrien Taquet, « renforcer la répression, c’est donner aux services d’enquête spécialisés des moyens à la hauteur de cette délinquance exponentielle ».

Le Monde avec AFP

Publié le 08 octobre 2020 à 14h18, modifié le 08 octobre 2020 à 16h46

Temps de Lecture 2 min.

Une soixantaine de personnes, soupçonnées d’avoir téléchargé et consulté des milliers de photos et vidéos pédopornographiques, ont été interpellées depuis lundi dans le cadre d’une vaste opération policière, a-t-on appris jeudi 8 octobre de source policière, confirmant une information du Parisien et RTL

Parmi les gardés à vue, âgés de 28 à 75 ans, au moins quatre sont également mis en cause pour des faits de viol sur mineur après l’exploitation de leur matériel informatique, a précisé Eric Bérot, chef de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), qui a coordonné l’opération. « Cela démontre que le téléchargement de fichiers pédopornographiques n’est pas anodin. On a des gens capables ensuite de passer à l’acte », rappelle le commissaire. L’un d’eux est un éducateur sportif dans deux clubs de football.

Un imam, un informaticien, un professeur à la retraite, des employés, des chômeurs, des cadres : « Il n’y a pas de profil unique. Tous les milieux sociaux sont concernés », explique le chef de l’OCRVP. Seul dénominateur commun, « il s’agit d’hommes à 99 % », à l’exception d’un couple qui consultait les images ensemble. Une dizaine d’entre eux étaient déjà connus de la justice pour ce type de faits et inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

220 policiers mobilisés

Originaires d’une trentaine de départements, les suspects, dont les interpellations ont nécessité la mobilisation de 220 policiers, téléchargeaient les photos et les vidéos sur les réseaux de pair à pair, qui permettent aux utilisateurs d’échanger directement des fichiers sans passer par un serveur.

Les enquêteurs, aidés d’un logiciel américain utilisé par le FBI, ont pu pénétrer ces réseaux, remonter les adresses IP et détecter les téléchargements. Plus d’une centaine de disques durs externes, une centaine de téléphones et ordinateurs portables, près de 150 clés USB, des DVD et des CD ont été saisis lors des perquisitions et ont permis la découverte de centaines de milliers de photos et vidéos pédopornographiques. L’un des interpellés était même équipé d’un « serveur avec refroidissement à eau avec 176 terraoctets de données téléchargées », a détaillé M. Bérot.

Certaines gardes à vue, commencées jeudi, sont toujours en cours et une dizaine de suspects ont été déférés aux différents parquets locaux. Un homme a d’ores et déjà été condamné en comparution immédiate à dix mois ferme de détention par le tribunal judiciaire de Valenciennes (Nord).

Depuis cet été, la consultation et le téléchargement d’images pédopornographiques sont passibles de cinq ans d’emprisonnement, contre deux auparavant, et les auteurs sont automatiquement inscrits au Fijais. « Renforcer la répression, c’est aussi donner aux services d’enquête spécialisés [gendarmerie et police] des moyens à la hauteur de cette délinquance exponentielle », a déclaré jeudi dans une réaction transmise à l’Agence France-Presse (AFP) le secrétaire d’Etat à l’enfance et aux familles, Adrien Taquet, saluant « le travail remarquable des enquêteurs » sur cette affaire.

Le Monde avec AFP

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