Les relations entre managers et managés souffrent d’un manque de confiance, d’après une étude

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Le manager, le N+1, le chef… Il y a de nombreuses manières de désigner celui qui tient au creux de ses mains votre vie professionnelle et votre carrière, ou au moins une partie. Radio Classique revient sur cette étude OpinionWay pour l’entreprise Tellent qui décrypte minutieusement cette relation entre un collaborateur et son chef.

Ce début d’année est aussi la période traditionnelle à laquelle ont lieu les entretiens annuels, les promotions, l’application des politiques salariales de l’année et les augmentations. Selon cette étude, seulement la moitié des Français font confiance à leur manager pour qu’il fasse tout ce qui est en son pouvoir afin d’appliquer leurs désirs et envies. En caricaturant, on peut résumer ainsi : si vous demandez une augmentation, il y a une chance sur deux pour que votre N+1 ne fasse aucun effort pour que vous l’obteniez.

C’est une désillusion, d’autant que les attentes des salariés envers leur manager se sont décuplées ces dernières années. Ils sont extrêmement exigeants ! Ainsi, près d’un tiers des salariés pourrait quitter son entreprise en raison de mauvaises relations avec leur manager et autant du fait de conflits avec leurs collègues.

27% des salariés pourraient démissionner après un refus d’augmentation ou de promotion

Trois salariés sur dix pourraient démissionner s’ils avaient le sentiment de ne pas être valorisé ou de ne plus pouvoir progresser et un sur cinq s’il avait l’impression que ses souhaits ne sont pas pris en compte. Des sentiments qui pourraient survenir par exemple à la suite du refus d’une augmentation ou d’une promotion, ce qui inciterait 27% des salariés à quitter leur entreprise. Dans une moindre mesure, l’impossibilité de développer ses compétences peut également provoquer un départ, qu’il s’agisse d’un manque de formations ou de possibilités de mobilité interne.

Malgré ce diagnostic peu positif, ce qui ressort de cette étude est que les salariés portent un regard très positif sur eux-mêmes, sur leur entreprise et sur la place qu’ils occupent. Ce qui doit être amélioré est davantage le management des compétences.

Des souhaits de formation peu accordés

Un salarié sur trois estime en effet que ses compétences actuelles ne sont pas suffisamment mises à profit au sein de son entreprise. Et lorsqu’il s’agit d’élargir leur savoir-faire, ils sont même quatre salariés sur dix à considérer qu’on ne les incite pas à acquérir de nouvelles compétences grâce à des formations.

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Ces perceptions se fondent sur du vécu : presque la moitié des sondés affirment qu’au cours de leur carrière professionnelle, certains de leurs souhaits de formation n’ont pas été accordés ou transmis au service en charge. En conclusion, les salariés ont l’impression que lorsqu’ils expriment leurs souhaits, leurs envies, ils perdent leur temps.

Quentin Périnel

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