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Journées mondiales sans portable : le défi quasi impossible à relever pour les tourangeaux

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Est-ce encore possible de passer une journée sans portable? Les journées mondiales sans portable, du samedi 6 au 8 février sont l'occasion de se lancer un défi. Mais avec la crise sanitaire, les jeunes comme les moins jeunes le reconnaissent, ils ont de plus en plus les yeux sur leur portable.

Photo d'illustration. Photo d'illustration.
Photo d'illustration. © Maxppp - Patrick Lefevre/BELPRESS

C'est un compagnon dont on ne se lasse jamais. Le téléphone portable fait partie intégrante de notre vie et plus que jamais durant cette période de crise sanitaire. Pour cette 20e édition des journées sans portable qui se déroule, du samedi 6 au 8 février, cela risque donc d'être compliqué de trouver des tourangeaux capables de relever le défi, que ce soit du côté des jeunes comme chez les moins jeunes.

Dès 2019, par exemple, les études étaient déjà révélatrices de l'emprise du téléphone sur nous. Selon une étude AXA Prévention sur l'hyperconnexion publiée cette année-là, 95% des Français affirmaient posséder un portable et environ deux tiers se disaient incapables de s'en passer une journée. 

Le téléphone permet de garder le lien social pendant la crise

A l'époque, et depuis quelques années déjà, on nous le répète : ceux qui détiennent la palme d'or des plus accros au téléphone, sont les 15-34 ans. "On n'est pas mieux. Je suis aussi accro que mes enfants" avoue Séverine, une tourangelle de 46 ans. 

"Impossible de me séparer de mon téléphone pendant une journée. Je m'en sers pour le télétravail mais pour tout. Je regarde mes comptes dessus aussi", ajoute-t-elle. Et ce n'est pas la seule à pianoter sans cesse sur son téléphone depuis le début de la crise. Selon une étude de l'Arcep publiée en novembre dernier, les français ont beaucoup téléphoné pendant le premier confinement par exemple : près de 72.2 milliards de minutes entre le portable et le fixe. Huit minutes sur dix ont été en moyenne consommées via les téléphones mobiles note toujours l'Arcep. "Avec l'isolement lié à la crise, le téléphone permet le lien social et de garder le contact avec les amis", précise Séverine. Elle ne relèvera donc pas le défi cette année encore. 

Mon seul lien avec mes clients

Luc, non plus d'ailleurs. Ce quinquagénaire a le portable greffé à l'oreille. Mais pour la bonne cause. "Je travaille à mon compte. Impossible de me séparer de mon téléphone quelques heures. Il est mon seul lien avec mes clients. Et dans cette période de crise, il m'en faut des clients", assure l'entrepreneur. 

Rester sans portable toute une journée, ça s'annonce aussi infaisable pour Lionel et Catherine. "Nous n'avons pas de téléphone fixe", commence par argumenter la mère de famille. "On le reconnaît, on est totalement accro à nos téléphones. Moi j'aime bien regarder pendant la journée, les applications en rapport avec l'actualité mais aussi Instagram. Mon mari, c'est Facebook !"

"C'est vrai que quand on se rend compte qu'on ne l'a pas sur nous quand on part au travail, on est pas bien", sourit Lionel. Un smartphone que Lionel et Catherine gardent au travail, comme à la maison et même à table. "On prend même nos plats en photo". 

A croire que trouver des courageux capables de tenir sans portable pendant 24 heures, est mission impossible ou presque. Il est encore possible de croiser des spécimens rares! Mohammed, un cuisinier de 55 ans par exemple. Il a bien un smartphone mais n'est pas très fan. "Tous mes proches sont au courant que je n'aime pas ça. Je réponds très peu ou très rapidement. Je préfère voir les gens en face. Je peux tenir au moins une semaine sans mon téléphone et encore!" 

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