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ENTRETIEN. À Roscoff, SeaBeLife lutte contre la mort cellulaire... |
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Morgane Rousselot. © Ouest-France
SeaBeLife, entreprise basée à Roscoff (Finistère), expérimente des molécules capables de bloquer la mort cellulaire par nécrose, conséquence de nombreuses pathologies.
Morgane Rousselot est la fondatrice de SeaBeLife. Cette entreprise biopharmaceutique recherche et développe des médicaments dont le but est de lutter contre la mort cellulaire par nécrose. Entretien.
SeaBeLife veut lutter contre la mort cellulaire. Dans quelles circonstances ?
Notre entreprise biopharmaceutique de recherche et développement a découvert et dispose de candidats médicaments (des médicaments expérimentaux) capables de lutter contre la mort cellulaire par nécrose. On vient bloquer son déclenchement grâce à nos molécule de synthèse bio, inspirées des ressources du milieu marin. Une approche au potentiel majeur. On peut agir sur plusieurs pathologies qui ont des alternatives thérapeutiques limitées. En particulier l’insuffisance rénale aiguë provoquée par un anticancéreux, le cisplatine, et l’insuffisance hépatique (foie) liée à l’intoxication au paracétamol, la priorité de nos recherches actuellement. SeaBeLife vise aussi à lutter contre la mort cellulaire dans des pathologies chroniques comme Parkinson ou Alzheimer.
Où en est le développement ?
Parmi toutes les molécules de notre bibliothèque, on a sélectionné un candidat médicament pour traiter en priorité l’insuffisance rénale et hépatique aiguë, pour lesquelles on a eu des résultats encourageants sur les animaux. On a obtenu au moins quatre preuves d’efficacité sur des organismes vivants différents. Par exemple, pour l’intoxication aiguë au paracétamol, on a montré qu’on protégeait les fonctions hépatiques.
La suite ?
On a levé cette année 1 million d’euros. Ce qui va nous permettre, pour les pathologies aiguës, de confirmer ces résultats sur l’animal et de commencer à préparer les premiers essais chez l’homme. On espère commencer ces essais mi 2023.
