Mis sur pause à la veille de la présidentielle – combattu par les syndicats, le sujet était trop inflammable – le projet de réorganisation d’EDF voulu par Emmanuel Macron sous le nom de code «Hercule» est-il redevenu une priorité cachée du Président réélu ? L’hypothèse est contre-intuitive, alors que le gouvernement vient d’engager une renationalisation à 100 % de l’électricien en forme d’opération de sauvetage financier désespérée. L’Etat actionnaire a ainsi lancé le 4 octobre une offre publique d’achat (OPA) à 9,7 milliards d’euros pour racheter les 16 % du capital qu’il ne détenait pas. Et Emmanuel Macron parle désormais de reconstruire «un grand EDF» à même de lancer un programme de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR et de mener à bien la transition énergétique. Mais les investigations du député socialiste de l’Eure, Philippe Brun, missionné par la Commission des finances de l’Assemblée nationale dans le cadre d’un rapport sur les participations de l’Etat, jettent un doute sur les véritables intentions de l’exécutif vis-à-vis de la maison EDF.
Le parlementaire a effectué deux