
Nous sommes au bord du précipice. Les activités humaines bouleversent le climat à un rythme et avec une ampleur sans précédent depuis des millénaires, voire des centaines de milliers d’années, entraînant des impacts toujours plus ravageurs, généralisés et désormais souvent irréversibles. Alors que les vies de milliards de personnes sont déjà affectées, la poursuite des émissions de gaz à effet de serre va renforcer les menaces sur la production alimentaire, l’approvisionnement en eau, la santé humaine, les économies nationales et la survie d’une grande partie du monde naturel.
Pourtant, l’humanité peut encore reculer et éviter le grand saut. Conserver un monde vivable pour tous implique de réduire immédiatement et drastiquement les émissions dans tous les secteurs. Les options pour y parvenir, mais aussi pour s’adapter au dérèglement climatique, sont nombreuses, efficaces et disponibles dès maintenant. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui publie, lundi 20 mars, la synthèse de huit ans de travaux, entretient l’espoir – ténu – qu’il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle, à condition d’un sursaut international. « La bombe à retardement climatique poursuit son compte à rebours, mais ce rapport est un guide pratique pour la désamorcer, un guide de survie pour l’humanité », a réagi le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres.
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