INFO JDD. Une plainte pour violences déposée contre Sandy Baltimore, une autre joueuse du PSG

Quatre coups de poing

Sophia accepte et lui fixe rendez-vous au pied de son immeuble, le 2 mai, vers 23 heures à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine. C’est à ce moment-là que la situation a dégénéré. « J’ai constaté que Mme Baltimore était très agressive à mon égard, elle faisait de grands gestes dans ma direction, je lui ai donc demandé pourquoi elle faisait de si grands gestes comme cela, si elle faisait ça pour me frapper, confie la plaignante au policier qui a pris sa plainte, dès le lendemain des faits. C’est à ce moment qu’elle m’a porté rapidement trois coups de poing au niveau du visage. Elle a enchaîné avec un quatrième coup de poing qui m’a fait tomber au sol. Je n’ai pas perdu connaissance mais j’étais tétanisée. »

Sophia assure être parvenue à se relever tandis que la joueuse du PSG est calmée par une amie qui l’accompagne, toujours selon ses déclarations à la police. Des policiers municipaux en patrouille interviennent ensuite avant que la victime, groggy, ne soit transportée par les pompiers à l’hôpital Beaujon à Clichy. Le médecin qui l’ausculte relève une ecchymose à la joue et un œdème au niveau des lèvres. Cinq jours après les faits, la plaignante, « en état de choc post-traumatique avec trouble du sommeil », selon un praticien de l’unité médico-légale de l’hôpital de Garches, se voit finalement délivrer trois jours d’incapacité totale de travail (ITT).

« Elle n’a pas mesuré les conséquences de son geste »

Sollicitée, ce jeudi, par le JDD, Sandy Baltimore a livré sa version des faits, en compagnie de son agent, Karim Belhoul. De Sophia, elle en parle comme d’«une sœur». « C’était une personne que je considérais beaucoup, ajoute-t-elle. Mais il y a eu trop de choses, des mensonges et des trahisons. C’est devenu une relation toxique. Pour me pousser à bout, il faut être très fort, mais j’ai craqué. On devait juste avoir une discussion mais quand on s’est retrouvée face-à-face et qu’elle m’a menti les yeux dans les yeux, c’était trop, le ton est monté. J’ai porté un premier coup, puis on s’est battues entre guillemets. »

L’internationale aux 17 sélections, – que Corinne Diacre n’a pas rappelée pour les deux prochains matchs de l’équipe de France en octobre –, a découvert qu’une plainte avait été déposée contre elle au moment de cet entretien. « Je ne le savais pas mais je vais donner ma version des faits aux policiers », poursuit-elle. « Après cet accrochage, des gens de son entourage ont menacé de nuire à ma carrière », lâche encore celle qui reste muette lorsqu’on lui pose la question de savoir si elle regrette son geste.

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« Sandy est encore jeune, rappelle son agent. Elle n’a pas mesuré les conséquences de son geste. Je la connais depuis de nombreuses années. Cette fille a dû vraiment la pousser à bout pour qu’elle réagisse de la sorte. Sandy est désormais un personnage public qui doit prêter attention à tout ce qu’elle fait mais ça reste aussi un être humain. »

Contacté, l’avocat de Sophia, Me Karim Morand-Lahouazi s’étonne, lui, que « cette plainte, déposée depuis près de cinq mois, n’ait pas déjà donné lieu à l’audition de Mme Baltimore, qui plus est avec l’intervention de la police municipale en flagrant délit ». «Nous attendons désormais que le service d’enquête s’empare enfin de cette affaire », conclut-il.

 * Le prénom de la plaignante a été modifié.